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viamichelin magazine newsletter s'abonner    archives consulter autres destinations lille barcelone périgord le jura st-martin-de-belleville restauration du patrimoine hébergement callelongue restauration callelongue préparer votre voyage itinéraire vers cette destination localisation sur la carte envoyer par e-mail imprimer   destination   en couverture tous aux calanques ! 01/03/03 par g. rouzeau À moins d'une demi-heure du centre ville de marseille commence un spectacle à couper le souffle : les calanques. sublime et sauvage, ce littoral de calcaire blanc au relief tourmenté a donné son nom à tout un massif qui s'étend jusqu'à la baie de cassis. pas de séjour dans la région sans une visite de ce paradis qui offre des balades fantastiques et des vues incroyables sur la mer... © g. rouzeau / viamichelin au bord du chemin des douaniers si l'on ne dispose que de peu de temps, il faut filer directement à callelongue (10 km du centre) en quittant marseille par la corniche du prés.-j.-f.-kennedy puis par la promenade de la plage. après la madrague, en direction du port des goudes, la route qui conduit aux premières calanques de marseille épouse les courbes échancrées du littoral. là se nichent des criques et des plages, des ports naturels et des anses, qui font le bonheur des "cabanoniers" et des plaisanciers, des promeneurs et des plongeurs... voici les premières calanques, celles de samena, du mauvais pas, de l'escalette... baignées par des eaux translucides, elles abritent toutes de petits restaurants ou des pêcheurs venus taquiner le muge (mulet). en suivant la route pour callelongue, vous découvrirez avec étonnement des vestiges d'usines parfois reconverties en habitations, de grands murs de briques crues, des portails et de hautes cheminées. ce massif calcaire, superbe en son dénuement, n'a pas toujours été le cadre rêvé des randonneurs et des alpinistes. ces ruines témoignent du riche passé industriel des calanques qui, au début du 20e s., abritaient des carrières de sable et de pierre, des usines de soude, d'acide sulfurique, de plomb, des tanneries et des savonneries. la maigre garrigue, qui s'accroche tant bien que mal aux pentes et autres éboulis, donne une bien pâle idée de la couverture végétale d'origine qui a été abondamment exploitée : les chaufourniers qui transformaient le calcaire en chaux alimentaient leurs fours avec du chêne vert, les boulangers avec des fagots de broussailles, la bruyère servait à confectionner des balais, l'écorce de pin était utilisée pour teindre les filets de pêche... heureusement, les chemins continuent de fleurer bon le thym et le romarin. "calanque" (du provençal calanco, escarpé) désigne une profonde indentation de la mer dans la côte, qui forme à cet endroit une petite crique. du point de vue géologique, les calanques sont formées d'anciennes vallées marines datant de la fin de l'ère glaciaire. elles forment une chaîne de 16 km de long sur 3 de large, de marseille jusqu'à la baie de cassis. le plus haut sommet est le mont puget (564 m d'altitude). © g. rouzeau / viamichelin le rocher de st-michel continuez la route en laissant le port des goudes (voir notre article) sur votre droite. vous tomberez alors sur la calanque de callelongue située au pied du massif de marseilleveyre dont le sommet culmine à 432 m. après vous être garé, longez le port puis, juste à droite, partez à l'assaut du massif (chemin indiqué). tout le charme des calanques s'offre déjà à vous dès les premiers pas : la blancheur éclatante de la pierre associée au bleu roi du ciel, l'incroyable diversité du relief (où se côtoient falaises et plateaux, criques et crêtes, grottes et cols), la vue sur les îles du large... empruntez le chemin de l'ancien sémaphore qui monte tranquillement au-dessus du petit port. la beauté du paysage y est grandiose et âpre. À l'ouest, voici l'île tiboulen de maïre et l'îlot de maïre, énorme éperon rocheux qui jaillit à 140 m au-dessus de la mer... juste au-dessous du sémaphore, vous progressez maintenant sur le sentier douanier (gr 98) et vous contournez un mamelon rocheux, le rocher des goudes, en direction du vallon de la mounine et de sa calanque discrète. au fond de ce vallon, où l'humidité s'accroche, demeurent quelques chênes verts et quelques pins d'alep. saluez au large un panorama sauvage unique : les îles de jarre, de calsereigne (ou plane), et surtout celle de riou, la plus grande et la plus éloignée, superbe cathédrale de calcaire aux reliefs accusés - ces calanques aux eaux vertes translucides sont chéries des plaisanciers marseillais. À l'est de riou, deux petits rochers, le petit congloué et le grand congloué sont des spots appréciés des plongeurs, surtout le second, très sauvage, exploré par cousteau en 1952. mistral, embruns, luminosité exceptionnelle, couleurs tranchées : tous les éléments concourent à faire de ce spectacle un souvenir inoubliable.  

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