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blog de mauricette13 - skyrock.com http://www.skyrock.com/ français english deutsch español nederlands français (be) se connecter s'inscrire  web  profils  blogs skyrock.com » blogs | tops | musique | rechercher | profil blog fille ultra marseillaise et olympienne !!!! mauricette13 description : єт συαιѕ ∂éנα ℓé να¢ ¢єттє αииéє єℓℓє α тяσ νιтє ραѕѕé тяσ ∂σмαgє кє ѕє ѕσιт fιиι ℓα 5°3 !! נє νσυѕ α∂σяαιѕ тσυѕ ѕαυf єχє¢ρтισи ! νσυѕ αℓℓєz мє мαиqυєz ! mwa, marseille, l'om, le foot, mÉ amis, ma famille, la music 7 mots résume le sky ! en force l'om !!! ajouter à mes amis fais tourner ce blog son profil   mauricette13 13 ans aix-en-provence (13) france signaler ce blog infos création : mardi 05 décembre 2006 17:47 mise à jour : samedi 22 septembre 2007 14:49 253 articles 1704 commentaires ses amis (184) lagirafedu13 mayon13 titimoineau milly150 luckysuperstar13 blueeyesof13 bouclette97 aiix-tra-tance nikefooot peaceandlove1315 zefolledu13 astuce-msn93 bleu-blanc-r0uge t-bag01 kitty-and-usagi alex-lyon600 saga-mysteres famille-de-foot » suite ses blogs préférés mayon13 titemarylafolle bouclette97 beye-om-13 fanatic-2-om miss2footballeur dd13 blueeyesof13 marcvivien miss-massilia13 yankee-virage-n milly150 halla halla tro tro bein cette chanson c'est franchement 100% marseillais et oui !! tourner au stade vélodrome avec pape diourf à la fin c'est tro tro d'la bombe ! halla halla... halla halla... x4 veux tu vraiment que je cesse de parler des blocs (oh no...) veux tu vraiment que je cesse de parler des jeunes (oh no...) halla halla... halla halla... x2 veux tu vraiment que je cesse de faire du flow (oh no...) veux tu vraiment que je cesse de mettre le feu (oh no...) halla halla... halla halla... x2 c'est sopra m'baba, bordélique ambulant pour les mecs d'en bas flow décalé pour les mecs qui n'comprennent pas que ça vient d'massilia dédicacé à psy4tra, dédicacé à la swija, dédicacé à m.i.n.o et à la miss l.e.a qui t'as dit que les mecs des blocs n'étaient pas civilisés ? (oh...) qui t'as dit que les mecs des blocs ne savaient pas s'amuser ? (oh...) passe moi un mic et des baffles, une paire de nike, un beat et une basse que je lâche des phases de marque pour les braves qui débarquent des blocs pour écouter du rap (chaud, chaud bouillant) les quartiers nord sont tous dans la place (chaud, chaud bouillant) les marseillais prennent toute la place ils veulent du rap animal, mc normal que t'aies mal mon rap s'écoute dans les prides le tien dans les gay-prides j'ai à peine pris le mic que tu commences à faire la shahad normal je ballade ma rime, me ballade dans les hit-parades so-pra-ano pour les mecs qu'on a mis au cachot pour les mecs qu'on la force de porter la grosse vie d'un mec du ghetto bédo à la bouche très tôt, une mère qui se couche très tard un père qui n'a plus le contrôle sur un fils qui finira au mitard métro, boulot et dodo, c'est c'qu'est la vie du ghetto donc laisse moi chauffer mes potos a faire des po-po-po-po-po-po-po-po veux tu vraiment que je cesse de parler des blocs (oh no...) veux tu vraiment que je cesse de parler des jeunes (oh no...) halla halla... halla halla... x2 veux tu vraiment que je cesse de faire du flow (oh no...) veux tu vraiment que je cesse de mettre le feu (oh no...) halla halla... halla halla... x2 attrape le ciel avec tes doigts, et fais avec moi "hé ho" (hé ho...) oublie toutes tes galères et chante avec moi "hé hé ho" (hé hé ho...) x2 hey chut ! la volaille écoute avoue leur qu'on leur foute les boules à tous qu'on leur prouve que la foule n'est pas là pour être cool tout l'monde debout rien à foutre tirez le canon, on vous la boucle tout le monde vise, tout l'monde en joue tout le monde fait "boum" c'est sopra m'baba pour les cas sociaux qui n'ont pas cessé de squatter l'réseau (sopra m'baba...) qui viennent faire l'ciseaux, pour gagner la saison du rap français (sopra m'baba...) trop défoncés pour te faire penser, mais pour t'faire danser (sopra m'baba...) a toujours l'phrasé pour les crânes rasés un peu trop bronzés (quoi quoi quoi quoi...) qui croyait qu'le rap était mort, regarde le top before demande à link up, what for comment va leurs disques ? tes enfants s'en battent les couilles de tes chanteurs de pop ils écoutent tandem, psy4, sefyu et ma man sinik ils veulent que ça kick, ils veulent de vrais artistes ils veulent pas de ta variété de merde qui se tape des strings pas médiatisés, mais organisés pour faire du fric rien à foutre qu'on avance ensemble, quitte à prendre des risques veux tu vraiment que je cesse de parler des blocs (oh no...) veux tu vraiment que je cesse de parler des jeunes (oh no...) halla halla... halla halla... x2 veux tu vraiment que je cesse de faire du flow (oh no...) veux tu vraiment que je cesse de mettre le feu (oh no...) halla halla... halla halla... x2 pour les mecs des blocs c'est "aye aye aye ah-ah" pour les quartiers d'france c'est "aye aye aye ah-ah" pour les marseillais c'est "aye aye aye ah-ah" et si t'aimes pas c'est aye aye aye ah-ah" [ ajouter un commentaire ] [ 6 commentaires ] # posté le samedi 24 février 2007 10:27 hoooo tro chou !! elle sont vraiment tro tro choux les tite chinoise (pensé à marine) [ ajouter un commentaire ] [ 19 commentaires ] # posté le mercredi 21 février 2007 14:38 100 raisons d'aimer marseille et de vivre pour .... 1) son ferry bus ceux qui pensent que le ferry boat continue à trimballer sa frêle carcasse d'une rive à l'autre pour le seul bonheur des touristes en goguette, des éditeurs de cartes postales, des traîne-la-patte ou par allégeance pagnolesque, ceux-là ne se sont jamais laissés mettre en "bo-at" en pleine semaine, entre deux rendez-vous, dossiers sous le bras, ride des tracas sur le front, bref quand l'heure n'est pas du tout aux vacances. car ils sauraient alors que le ferry-boat ne survit que pour offrir aux citadins trois minutes d'évasion volées au quotidien quand il se fait trop pressant. une "traversée au petit cours" à se prendre pour marius quittant marseille pour mieux la retrouver... quelques mètres plus loin. 2) le 13 plaqué or en sortant de votre voiture sur un boulevard parisien, un inconnu ravi vous tend les bras. "alors cousin, comment va la canebière ?" a des milliers de kilomètres de là, une salve de klaxons euphoriques vous tire de vos rêveries en pleine campagne hongroise... l'effet magique de la "plaque 13", signe de reconnaissance de la grande tribu marseillaise jamais aussi soudée que quand ses membres se croisent loin des frontières. 3) sa lumière marseille est photogénique. les peintres naguère, les cinéastes aujourd'hui en pincent pour elle. en fin d'après-midi, sa lumière câline les barres d'immeubles, miroite sur la mer, arrondit les angles, force à l'optimisme. ou alors elle dessine tout de la façon la plus crue. la lumière, comme un langage. 4) pour montale il est le premier flic de france, du moins le plus populaire. non, nicolas, inutile de s'agiter au premier rang - "moi ! moi !" - il s'agit d'un autre. un marseillais d'origine italienne, qui ne refuse jamais une rasade de whisky dans les bars mal famés, parle d'un terrain qu'il connaît et, à choisir, préfère les voleurs de mobs aux truands en costard. un flic de gauche, de surcroît. vous le reconnaissez ? montale, fabio montale, fils des utopies d'izzo. auteur d'un sacré larcin : faire circuler son message humaniste des universités aux écoles de police. et ça, c'est le hold-up du siècle... 5) les capucins on vient de loin pour y faire des affaires. a deux pas du métro noailles, le marché des capucins est un carrefour entre plusieurs cultures. un parfum qui réveille en nous le marseille porte de l'orient, cher à albert londres. 6) un million de marseillais et lui et lui et lui... un soir vous êtes sorti. et, le temps qu'a duré la soirée, vous n'avez croisé aucune tête familière. pas même une fois, votre nom n'a été prononcé. normal : vous n'étiez pas à marseille. notre ville, un village. 7) king cantona il n'a pas eu le temps (l'envie ?) de faire fondre les supporters de l'om, mais il incarne sa ville comme aucun sportif ne l'a jamais fait. palmarès en béton armé, casier disciplinaire débordant, grand maître du coup de pied sauté sur facho. beau et rebelle, tel est eric. 8) le bulletin météo de paris conversation téléphonique banale : "et y fait quel temps chez vous ?". "soleil". "ah, nous fait gris et y pleut. j'ai remis les chaussettes et la veste". un régal quasi quotidien. 9) piquer une tête entre midi et deux le bain, chez nous, de mai à octobre, c'est aussi notre pause déjeuner. a dix minute du centre ville, on peut s'allonger sur le transat d'un restaurant de la corniche, lézarder sur les rochers de malmousque ou le sable du prophète... un plouf qui fait mieux supporter la journée de travail. 10) le linge il court, il court d'une fenêtre à l'autre, bravant allègrement les règles de la bienséance que nos cousins nordiques appliquent à la lettre. on se demande bien pourquoi. 11) les mots pour le dire pour bien tchatcher, il faut des mot. et s'il ne trouve pas exactement les bons, le marseillais a toujours eu cette capacité rare d'en inventer ou, faute d'imagination, d'en adapter d'autres à sa sauce. des exemples ? on pourrait en trouver un moulon, mais explorons juste celui-là, mystérieux en diable : d'où vient l'appellation "stoge" (prononcez "stau-jeu"), que l'on balance à propos de tout abruti plus ou moins dégourdi ? des "trois stooges" (prononcez "stoudjize"), ce trio d'acteurs comiques américains des années 50, oubliés de tous (malgré des films monuments comme les trois stooges contre hercule) mais restés, on se demande bien par quel miracle, dans le langage commun des marseillais qui en ont fait une de leurs -gentilles- insultes préférées. cette joie de parler, ce talent d'académicien sauvage, capable de truffer le langage quotidien d'un chapelet d'expressions aussi imagées qu'inédites, constituent l'un des grands bonheur de cette ville. ici, un double pastis se dit un "102", un laideron une "figure de poulpe", une épave un "ravan". une identité ancienne - pagnol s'en est longtemps "régalé" - qui semble se transmettre presque génétiquement aux nouvelles générations. 12) le frisson du "aux armes" il est encore plus beau que l'euphorie qui suit un but. plus puissant que tous les chants, plus fort que tous les cris. le "aux armes...", cet appel qui part d'un virage du stade vélodrome et reçoit, en écho, la semblable clameur du virage d'en face, concentre à lui tout seul tous les frissons de la passion om. quelques secondes d'union sacrée, d'identité partagée. le slogan est guerrier ? oui, mais pas plus que les paroles de la marseillaise, l'hymne de la nation... 13) "donne-moi les olives, envoie les cacahuètes, et surtout n'oublie pas, sers-le moi sans orgeat". mais qu'on le fasse "basculer" ou pas le pastaga, l'apéro, à marseille, c'est sacré. car au bar du coin, il y a toujours un pote à retrouver. 14) gabians de nuit certains aiment le son du cor, le soir au fond des bois. nous, ce serait plutôt le cri des gabians la nuit. gabians délices... 15) l'axe nord-sud marseille a des banlieues. et des cités. mais marseille n'a pas de ghettos. les quartiers nord, qui sont les banlieues où se concentrent les cités, accèdent au coeur de la ville dans un axe nord-sud de communication privilégié. métro (même s'il ne "monte" pas encore assez haut), autoroutes et grandes pénétrantes : la résultante de la géographie mais aussi d'une volonté délibérée. et c'est très bien. d'autres grandes villes ne peuvent pas en dire autant. 16) les murs parlent une dame en mini-jupe toise le passant, un rapper bleu vif danse sur la façade. autour du cours ju, les murs aussi racontent des histoires. 17) les asperges de la nerthe l'activité n'est pas réservée à l'arrière-pays. fin mars, début avril, quand le soleil a suivi les bourrasques, au bout du chemin de la nerthe, juste avant la chapelle de notre-dame de la galine, les collines regorgent de petites asperges sauvages, goût fort et caractère rétif, planquées au pied des buissons piquants d'asparagus. le coin est très connu mais il est généreux. et après une après-midi de cueillette, on se sent presque l'âme d'un campagnard. 18) l'esprit anti côte d'azur les mag' ont beau la consacrée destination branchée à la une, marseille ne se rêve pas ville de la côte d'azur. ni station balnéaire, ni maison de retraite au soleil, ici, on vit, travaille et s'amuse comme dans d'autres métropoles européennes. avec juste quelques atouts supplémentaires (les 99 autres raisons...). la côte d'azur s'arrête à bandol. tant mieux ! 19) le rite initiatique du vélodrome c'était samedi, nous avions six ans. notre père, sourire malicieux, a dit : "c'est le grand soir ! je t'emmène avec moi". le vélodrome, pour la première fois, ce rituel initiatique que les marseillais n'oublient jamais. il y a les sensations : l'odeur des merguez aux abords du stade, les couleurs, la lumière éblouissante, les chants... il y a aussi la permission, donnée implicitement ce soir-là : le droit d'être excessif, 90 minutes par semaine. accordé de père en fils (ou en fille) depuis plus de 100 ans. 20) les chaises parlantes vous en connaissez beaucoup des villes où, sur les coups de 18 heures aux beaux jours, cohabitent ces deux images : des costard-cravate courant, mallette à la main, portable à l'oreille, vers leur home sweet home après une bonne journée de boulot, et à quelques mètres de là, des vieux sortant la chaise pliante sur le trottoir pour taper le bout de gras à la fraîche ? 21) sa sauce tomette on en est fana aujourd'hui alors qu'hier, sous l'euphorie du "confort moderne", on a été assez fada pour les couvrir de moquettes indigestes. allez, oubliés les longs week-ends passés à gratter une à une les tomettes de votre 80 m2 "de caractère" pour faire disparaître les résidus tenaces de colle sèche... maintenant qu'elles tirent des "ah", des "oh", des "que c'est beau" aux potes en escale. pas peu fier, hein ? 22) "dreyfus, rend l'argent au peuple marseillais !" banderole affichée dans le virage nord du vélodrome en 1999 après une accumulation de défaites. la mauvaise foi, poussée à ce niveau, c'est tout simplement de l'art. 23) la vérité si je mens entre marseille et le reste de la france, il existe un malentendu historique. devenu au fil des ans une mauvaise réputation. alors comme ça, les marseillais seraient des menteurs ? faux. il est temps de rétablir la vérité. en fait, les marseillais n'inventent pas des histoires...ils savent les raconter. c'est totalement différent. 24) ses trois-huit soit le 90.00 fm skyrock où on aime aller se rafraîchir les oreilles : sur les ondes alternatives de radio, il pleut toutes les musiques actuelles. et surtout celles qui n'entrent pas dans les baromètres uniformes de la bande fm. pourvu que ça dure. 25) les échappées belles dans la ville, où que l'on se trouve, la nature n'est jamais très loin. présent même en site urbain. en un coup de voiture (parfois le bus suffit), vous vous retrouvez à mille lieux du métro-boulot-dodo, à crapahuter dans les calanques, sur le garlaban, où à lézarder sur une petite plage de la côte bleue. c'est le privilège des marseillais, qui peuvent s'échapper rapidement du stress urbain, s'ouvrir l'horizon, prendre de l'altitude ou des bols d'air iodés à volonté. le petit plus qui fait la différence, très prisé par le citadin d'aujourd'hui qui tient à sa rtt et à sa qualité de vie autant qu'à sa fiche de paye. pour les sportifs et pour les autres, marseille est un grand terrain de jeux. escaladeur à sormiou, plongeur sur l'île de planier, kayakiste dans les petites criques, voileux ou marcheur du dimanche... vous avez l'embarras du choix. quand l'hiver arrive, le marseillais troque les plaisirs de la plage contre une combi de ski, direction les alpes du sud. la deuxième ville de france n'a pas l'âme écolo, mais la nature est à ses portes, de quoi compenser un peu le déficit de verdure intra muros. tant pis pour les blasés : marseille, c'est aussi les calanques, la mer, les collines de pagnol, autant d'images d'epinal à vivre au quotidien, autant de coins de paradis qu'on nous envie. 26) la scène hip hop. marseille a totalement adapté le rap et ses dérivés à son propre style d'expression. une importation qui a tourné à l'appropriation et a donné naissance à un mouvement culturel sans égal dans la dernière décennie. 27) allo ? trompette ? c'est le sport national. sûrement celui qui déroute le plus le nouvel arrivant. chambrer, tacler, sortir le bon mot, la feinte qui fait mouche... au second degré, les bons jours. sans vexer, de préférence. si un championnat de joutes verbales était organisé, sûr que les marseillais squatteraient les podiums. où est le problème ?c'est souvent drôle, c'est démocratique, tout le monde en prenant pour son grade au grand jeu de la "chambrerie". ce qui dénote un certain sens de l'autodérision. le contraire de l'orgueil mal placé. 28) le plein de sens c'est sûrement l'un des plus beaux endroits du monde pour faire sa corvée de carburant. la station-essence de grand littoral, large balcon avec vue panoramique sur la rade. on en deviendrait presque accro au sans-plomb 95. 29) forever magnusson - "un bourreau d'arrière, qu'il était magnusson, ses dribbles étaient encore plus déroutants que ceux de waddle". - "ouais. et cette finale de 1972, tu te rends compte de la misère qu'il met aux bastiais !" c'est fou comme vingt ans après son départ, l'illusionniste suédois continue à alimenter discussions et fantasmes. plus étonnant, encore, quand les fans en question n'ont pas l'âge de l'avoir vu enchanter le vélodrome. mais ça, c'est tout marseille. l'héritage culturel, quand il s'agit de la culture olympienne, saute les générations et imprègne à jamais la mémoire collective. sûr que dans vingt ans, les mômes d'aujourd'hui se souviendront de papin... 30) gousse mon amour parce qu'il fait bon vivre dans une ville où on peu sans complexe forcer sur l'aïoli. personne n'y trouvera à redire. l'ail y a, en plein centre, son marché exclusif. 31) sacré kakouné.. aujourd'hui, tout marseille l'appelle kouné. contraction de kakou-né, sobriquet donné par sa famille en raisons de ses frasques d'enfants. c'est que mehdi "kouné" sahnoune en est un drôle de kakou. fantasque, grande gueule, capable de toutes les bouffoneries, mais d'une sensibilité à la cantona, le boxeur rebelle du merlan est le premier marseillais champion du monde. sahnoune, fils d'une sicilienne et d'un algérien, n'en lâcherait pas pour autant ses potes de cité pour aller s'encanailler avec la jet-set parisienne. on l'a, on le garde. 32) les bouquins de la place carli bien sûr, ils sont moins nombreux que sur les quais de la seine. pourtant, les bouquinistes de la place carli sont précieux. comme un appel à la flânerie quand une irrépressible envie de bouquiner vous assaille. 33) pour contrer le temps bar de la plaine. 19 heures : (régis) - "80 coeur" (bru) - "90 carreau" (bert) - "plus 20 à coeur" (loule, sourire en coin) - "c'est bon, je passe" cinq minutes plus tard, fin de mène, régis et bert sont dedans : (régis, en jetant les cartes sur le tapis) - "pourquoi tu m'as donné 20 points, truffasse ! t'as pas compris que j'étais pas maître aux atouts ?" (bert, furieux) - "et jamais t'es maître ! pourquoi tu parles alors ? dix ans que je joue avec un âne ! marre, je vais trouver un vrai joueur de contrée !" bar de la plaine. deux heures plus tard : (régis) - "80 coeur" (bru) - "90 carreau" (bert) - "plus 20 à coeur" (loule, sourire en coin) - "c'est bon, je passe..." un régal. 34) sardine party c'est au printemps qu'elles fleurissent. sur un bout de port de préférence. ingrédients de base : trétaux, planches et bancs prêtés par l'amicale du coin et un bon lot d'assiettes. en carton. pas besoin de plus du moment que la sardine est bonne, grillée pile poil comme on l'aime. pas besoin de grand luxe, parce que la réussite d'une sardinade réside, justement, dans la simplicité du moment. où voisins, voisines, copains, copines réunis par le bouche à oreille, visiteurs de passage attirés par la fumée du barbecue, s'invitent à la même table. la tchatche sous le soleil au zénith : mieux qu'un filet de citron pour assaisonner le succulent petit poisson. 35) nom c'est nom il y a les "choa", les "blond", les "loule"... et tout un tas d'autres surnoms qui, de bouche à oreille, dans une ville où le téléphone arabe fonctionne mieux que le réseau sfr, deviennent les appellations définitives de gens que l'on croise. alors, "choa" a beau ne pas s'appeler françois, ni "loule" se nommer laurent, "blond" peut bien être brun ; les marseillais s'en moquent. ils ne bossent pas pour l'état civil. 36) le métro qui sent la mer station de métro vieux-port, dernier couloir avant la sortie. en parcourant les quelques mètres qui séparent du soleil, on se prend tout à coup à rêver. et si le métro s'était transformé en un long tunnel menant directement vers la mer ? témoins ces galets, posés sur les murs, qui nous donnent l'impression de marcher à l'envers. témoins aussi ce parfum iodé, cette odeur de poisson, ces cris de gabians... eblouis par la lumière, on se laisse glisser sur l'escalator comme on se laisserait emporter par un tapis volant. les candidats au voyage ont retrouvé le sourire. 37) a la tienne doumé il est mon pote. ton pote. son pote. doumé, serveur vedette du bar de la plaine, est le pote de tous ceux qui franchissent les portes de l'établissement où il exerce son art du comptoir. la convivialité, à doumé, d'origine arménienne et fier de l'être, c'est sa vrai nature. ca tombe bien, celle de marseille aussi. 38) les masques du maaoa fenêtre sur les cultures lointaines, disparues ou tout simplement inconnues, le musée des arts africains, océaniens et amérindiens reste, dix ans après son ouverture à la vieille charité, un endroit magique. 39) l'oeil de guédiguian le réalisateur a t-il réussi à cerner l'âme même de marseille ou cette ville s'est-elle mise, en positif ou en négatif, à ressembler à des films de guédiguian ? c'est la question que pose l'oeuvre de ce cinéaste unique au monde qui filme les mêmes lieux et les mêmes gens mais en tire toujours des histoires différentes. 40) les fesses du david plus que son regard perdu dans le lointain, la réplique du david de michel-ange vaut pour sa chute de reins sexy. vision coquine dans le flot des voitures. 41) son touriste éclairé le touriste marseillais ? celui qui voit plus loin que le bout de son nez, qui par exemple ne s'arrête pas à la grande corniche avec un cri d'effroi, mais pousse le regard pour tomber bouche bée sur l'insolite enchevêtrement de bicoques se déployant au pied de l'ensemble immobilier mastoc : le vallon des auffes bien sûr. car le touriste marseillais a compris que tout le charme de la ville qu'il arpente se niche dans ses contrastes saisissants. que derrière le vernis mal fichu qui prend tour à tour l'allure de barres bétonnées, de bretelles d'autoroute branlantes, d'artères engorgées, palpitent sereinement des petits coins secrets renversants. suffit de gratter, et de prendre son temps, pour que marseille se livre. alors certes les choses ont changé. la litanie des "détracteurs" qui ne traversent marseille, toutes vitres fermées, que pour embarquer vers la corse, commence à se faire plus discrète. et la ville de son côté s'est mise comme tant d'autres à faire du gringue aux tour operators avec des circuits prémâchés et leur lot d'images tape-à-l'oeil : bouillabaisse et pastis, entre bonne mère et vieux-port. mais notre touriste bien aimé ne s'en est pas laissé conter. il est descendu discrètement du petit train en plein panier pour aller se frotter au(x) vrai(s) visage(s) d'une cité qui n'est jamais à court de ruses pour ne pas se laisser dévorer. 42) ticket to ride "m'sieur, m'sieur, tu me passes ton ticket ?" et si notre trajet s'arrête là où le sien pourrait commencer grâce à notre "solo" pas encore périmé, eh bien, sans hésiter, on le refile. c'est ce qu'il y a de génial dans cette petite resquille aux tourniquets : tout le monde s'y prête. même les grincheux, oubliant soudain de "pester contre la jeunesse qui n'est plus ce qu'elle était môôôsieur !". peut-être parce qu'on a tous le secret espoir qu'avec, le gamin ira au moins jusqu'à la plage. 43) united family of la ligne 32 en fait, 32 ou 34 peu importe, c'est pas le numéro qui compte, c'est la direction, le nord, qu'une foule bigarrée s'en va rejoindre en fin de journée. beurettes surexcitées par leur prestation au grand "défilé" de la rue saint-fé, grands frères jouant les fiers à bras, pipelettes vannées par leur journée de boulot, mamas en boubou, leur nourrisson au bras, grands-mères à foulard harassées par leurs emplettes dans les bazars de noailles... dans les bus bondés qui quittent le centre bourse, on s'interpelle dans toutes les langues, le voyage n'est pas toujours de tout repos, mais ça vit. ensemble. 44) le codif de jeannot c'était l'heure des manifestes et des manifestations pour faire bouger la cause des femmes. a marseille, on était en avance : jeanne mazel, avec la complicité de gaston defferre créait le codif, formidable outil pour les femmes. 45) la sieste au pharo c'est là qu'on oublie tout. allongé dans l'herbe ou les fesses posées sur les bancs, on mate les bateaux qui viennent, repartent et les gamins qui crawlent au milieu. le bonheur, quoi. 46) pêcheurs d'étoiles il faut les voir pour les croire, ces pêcheurs d'étoiles accrochés à leur corniche, la ligne plus proche du ciel que de la mer. le jour bien sûr, la nuit surtout, quand le flux des voitures s'est tari, que la lune éclaire chaque vague, ils lancent leur bouchon, sans espérer une pêche miraculeuse. 47) "mettez-vous bien dans la tête et ce à jamais, qu'ici on est marseillais, bien avant d'être français" iam - "mars contre attaque" 48) l'eau de longchamp l'eau qui coule. longchamp, palais des glaces fondues, divise les marseillais. enfin, d'après la légende. en fait, à bien y regarder, c'est une petite merveille, le plus beau château d'eau imaginé par l'homme. et depuis qu'il accueille le jazz en ses jardins, c'est un must. 49) "marseille, tais-toi marseille, crie pas si fort, je n'entends pas claquer les voiles dans le port" "tais-toi marseille" de maurice vidalin, chantée, entre autres, par barbara en 1959. 50) la collection de la bonne mère a force de la voir en arrière-plan de toutes les "une" et reportages qui expédient marseille en deux clichés-trois mouvements, on pourrait presque la prendre en grippe. injuste ? oui. car c'est oublier que la bonne mère abrite sous ses petits pieds dorés l'une des plus émouvantes "collections" d'ex voto. témoignages de gratitude où les mots maladroits se mêlent au tableaux naïfs, les maquettes de bateaux aux tristes reliques de combattants du feu... sous les pieds de la bonne mère, le marseillais n'est plus ce spécimen hâbleur qu'on nous revend. 51) passer par la corniche braver les embouteillages et s'imposer un détour pour s'offrir le large en cinémascope, c'est ça, passer par la corniche. bon comme un petit-dej' au soleil, d'où qu'on vienne et où qu'on aille. surtout au boulot. 52) dans le même panier c'est l'âme de marseille, sa mémoire aussi. un petit village qui cultive son identité, qui la défend quand il la sent menacée. un quartier à la croisée des cultures, qui foisonne, qui frissonne, qui fonctionne. 53) le vademecum du touriste c'est un sentiment, une satisfaction, une petite fierté, que vous avez sûrement ressentis lors de vos voyages à l'étranger. vous échangez trois mots avec l'autochtone, vous glissez que vous êtes marseillais : votre statut change, vous n'êtes plus un touriste anonyme, il vous parle de l'om. ca aide à faire connaissance. 54) son bug de l'an 2000 pas de bogue à caracas. pas de bogue à los angeles... le 1er janvier 2000, il fallut se rendre à l'évidence : le fameux bogue n'avait eu lieu nulle part. ou si, dans une seule ville au monde. allez, on vous le donne en mille : marseille, celle qui ne fait jamais rien comme les autres. a minuit ce soir-là, alors que le chiffre 2000 devait illuminer le ciel du vieux-port en lettres de feu, c'est la panne électrique. un foirage magistral, 30 000 personnes qui sifflent et se marrent. unique. 55) emmanuel vitria c'est grâce à emmanuel vitria (bicou, qui fut le doyen des greffés du coeur) que le monde entier a découvert l'excellence de nos équipes de chirurgie cardiaque. du pr. henry aux chirurgiens actuels : une grande lignée. 56) les noms des rues entre les poétiques, les incongrues, les improbables et celles que l'on hésite à mettre sur son cv, les rues ont souvent des noms qu'on imagine pas ailleurs. de la rue va à la calanque au boulevard point d'interrogation, en passant par la rue entre deux murs ou le chemin des bons voisins, lire le plan de la ville est déjà un régal. 57) un gambetta limonade aussi célèbre que le mandarin citron, le gambetta limonade se sirote à la terrasse des cafés les jours de grande soif. avec lui, au moins, on peut être sûr que les bulles ne monteront pas à la tête. 58) la moustache d'hassan hassan, c'est d'abord une imposante touffe de poils tirant vers le roux et remontant en pointe vers les joues. hassan, c'est aussi un comptoir, une fresque plus kitsch-tu-meurs peinte sur le mur du fond. et brel, brassens, ferré dans les oreilles en sirotant le picon bière. hassan, c'est les maraîchers, dans un coin de la plaine. et un des seuls endroits pour reprendre en choeur avec boris vian "on n'est pas là pour se faire emmerder". 59) la mecque des skaters qui dit marseille, dit l'om. mais dans le monde de la glisse, le bowl de l'escale borély est l'autre mythe marseillais. les meilleurs skaters y viennent en pèlerinage et côtoient les minots casse-cou. face à la mer, ils jouent à nous donner le vertige, à nous, les badauds. 60) mode in mars pas peu fier de la jeune garde marseillaise qui a envahi la capitale. les stylistes du cru, les sessun, sakina m'sa et autres tcheka by nico n'entendent pas s'arrêter en si bon chemin. ils gardent la ligne. 61) le pèlerinage dominical à l'estaque avouons-le, si le dimanche après-midi, on est capable de lâcher la bobine à drucker pour prendre le volant jusqu'à l'estaque, ce n'est pas pour aller marcher dans les pas des grands peintres qui en vantèrent la lumière "si particulière", pas plus que dans ceux de guédiguian qui acheva d'en faire un village de légende, mais bien pour aller s'empiffrer de panisses et de chichis- régis - sans chantilly siouplait - quitte à faire la queue 3/4 d'heure avant d'avoir les doigts pleins d'huile et de cristaux de sucre, le bonheur. mais si vous croyez qu'on va vous dire, en plus, quelle est la meilleure des baraques... 62) vieille charité bien ordonnée. choisir un monument parmi les monuments marseillais... la vieille charité, apaisante, lumineuse. un lieu que le ville sait faire vivre, que le festival de marseille a magnifié, que les touristes savent respecter. un lieu magique. 63) "parce qu'on restera à jamais les premiers..." ... à avoir remporté le 26 mai 1993 la ligue des champions. 64) cabanonchalance du lit à la fenêtre, de la fenêtre au balcon, du balcon au barbecue, du barbecue au boulodrome, du boulodrome à l'eau. distance parcourue : 15 mètres à peine. en un peu plus d'une demi-journée. ereintant. allez, faites pas les jaloux. moi non plus, j'en ai pas de cabanon. mais on est toujours le pote du pote qui a un cousin qui en a un... et ne voit aucun problème à nous prêter son petit temple-de-la-fainéantise-les-pieds -dans-l'eau-azur-d'une-calanque-sauvageonne. 65) la traversée du frioul sortir du vieux port, voir s'éloigner marseille, s'ouvrir l'horizon, côté corniche, côté port et estaque. prendre la mer en fait, tout simplement, se sentir un peu marin sur les bords. a tribord et à bâbord. et ce petit plaisir... pour rejoindre les îles de marseille. 66) a travers le prisme de la rue caisserie, une autre vision du vieux port. 67) au bord du cours julien, l'une des longues rues transversales du centre ville offre sa saisissante perspective. 68) du haut des escaliers de la gare saint-charles, la ville se dévoile au nouvel arrivant. magie d'une première rencontre. 69) la passerelle de saint-victor à l'architecture étrange et élégante 70) le port de la joliette, la nuit, avec ses grues illuminées 71) le tram qui surgit de son tunnel avant de poursuivre son chemin boulevard chave 72) le petit dej' aux puces on n'y va plus pour faire des affaires. mais c'est comme une tradition : prendre son petit dej' au bar de la serre quand certains en sont déjà au ballon de blanc. on enchaîne sur l'apéro, à peine deux heures plus tard, après avoir papillonné sans rien acheter (enfin si, deux trois olives et une grappe de raisin) dans le hal des légumes. destination finale : le bric à brac électroménager du hangar au fin fond des puces, où se retrouvent les amateurs de kémia. 73) "laisse un peu mesurer les autres" marcel pagnol (de césar à marius dans "fanny") pour ses répliques à usage quotidien. 74) facile d'être marseillais on appelle à "l'intégration" dans le langage technocratique, même si le mot n'a pas été inventé pour ça. pour le coup, marseille la pratique à tout va : pour être d'ici, il suffit d'avoir envie d'en être. et personne ne cherchera à savoir si souche il y a, ou sur combien de générations... en général, les nouveaux en font trop : mangent au tout basilic et huile d'olive, se baignent 9 mois sur 12 et se baladent en scooter, comme à rome. après, ça leur passe et c'est la qu'ils le deviennent. marseillais. 75) bab-el-oued belsunce le paradis des affaires et aussi un autre rythme dans la ville : belsunce la vieille, l'abîmée, la mal aimée. enfer pour l'automobiliste, elle a cette saveur de l'inconnu pour le pièton qui n'aura de cesse de se perdre dans ses ruelles, de butiner d'un bazar à l'autre. belsunce est en train de changer : au chaos du quotidien se mêle celui des grands travaux. vite l'aimer avant que toutes ses plaies ne se referment. 76) la grande boum d'octobre chaque année, on est sûrs d'en être, avec tous nos potes. pas besoin de prendre rendez-vous, ni d'amener les chaises. y aura à boire et à manger, même si on arrive tard. on pourra danser sous les spots, écouter de la musique sans descente de police. ca évite d'avoir à déplacer le canapé et de faire le ménage le lendemain. la fiesta mieux qu'à la maison. 77) la victoire verte est-ce son arc de triomphe qui ne s'ouvre que sur la mer, ou sa victoire, verte d'oxydation, lançant ses bras vers le ciel ? surplombant la beauté mignonnette du vallon des auffes, le monument aux armées d'orient a quelque chose qui déplaît aux conformistes. tant mieux. déserte son esplanade en perd toute idée martiale pour ne rester qu'un endroit habité par l'esprit des terres lointaines. 78) un casa grand verre quoi de plus énervant que de passer pour un plouc quand, le verbe haut, vous demandez : "un casa grand verre !" et qu'on vous regarde l'air éberlué. la scène se déroule hors de nos frontières, dans des contrées hostiles où le tenancier de bistrot ne connaît pas "le pastis de marseille" et encore moins la fâcheuse habitude des fillettes de vouloir y mettre un peu plus d'eau. pour en boire moins... 79) une oursinade sur les rochers. c'est à deux pas, disons à carry. il faut éviter d'en parler aux autres parce que c'est le truc le plus écoeurant qui se puisse imaginer. en plein hiver, le rosé sous le coude, vous achetez deux-trois douzaines d'oursins sur le port, deux baguettes à la boulangerie du coin pour les mouillettes, et vous choisissez un rocher de la digue pour le festin. de toute façon, ça ne se raconte pas, ça se vit. 80) les docks géniale réhabilitation de l'une des plus belles friches industrielles de la ville. on aime par dessus tout sa perspective qui s'étire vers l'infini. 81) nana, crieuse sur le port parce qu'elle existe vraiment et qu'elle continue de vendre ses poissons -les vivants au prix des morts- quand les caméras de tf1 s'éteignent. on n'ira pas lui demander son avis sur la situation politique à marseille, on l'écoutera juste faire le plus de bruit possible autour de son banc. et on lui achètera -qui sait ?- une soupe de roche ou une daurade. 82) le bain sous la corniche le monde se divise en deux catégories : ceux qui étalent leur serviette sur le sable, et ceux qui changent de fesse toutes les cinq minutes parce qu'ils sont posés sur un rocher pas forcément étudié pour. c'est à ce masochisme qu'on reconnaît les vrais : ceux qui savent se réjouir en secret du privilège d'un bain sous la corniche. 83) tee-shirts de mars. c'est presque devenu une spécialité locale. en quelques étés, les tee-shirts "désignés" par les créateurs marseillais se sont multipliés. dans la foulée des très branchés kulte ou des très urbains mecs de la rue, dont le marseille façon us est devenu un best-seller, une multitude de nouvelles marques est apparue. le temps est proche où l'on pourra faire toute la saison en mettant chaque jour un nouveau tee-shirt made in mars. 84) maurice vinçon parce que ça fait trente ans que le directeur du théâtre de lenche ouvre grand les portes de sa scène de poche. pas à "l'art". a la passion. passion des gens, de la vie, de la tchatche, des planches bien sûr aussi. pour lesquelles cet inlassable passeur a suscité, sans façon, nombre de vocations. 85) le salon du bled tant que les bains turcs ne seront pas des décors de cinéma ou des hammams policés "à la manière de", il se trouvera toujours une vieille dame tatouée pour vous demander de lui enfiler ses chaussettes, ou une femme en tunique pour donner à la cantonade des nouvelles du bled. parce que le bain, c'est aussi le dernier salon où l'on cause. 86) corbu d'en haut une école, une salle de jeux, un théâtre en plein air et une cheminée en forme de fleur... le toit de l'unité d'habitation du corbusier, boulevard michelet, est une utopie sociale et une merveille esthétique. c'est aussi une des rares réalisations architecturales dont marseille peut être fière. 87) ne jamais en avoir fait le tour se croire ailleurs tout en restant ici, même sur le vieux port, au prétexte d'un débarquement de gi's. se perdre encore au détour d'une rue et s'inventer des décors de polar dans sa propre ville. a marseille, la seule curiosité comme rempart contre l'ennui. 88) la route des épices passe par la rue d'aubagne. 89) so goudes, so goudes deux, trois kilomètres, pas plus. un bout de route entre le blanc des rochers et la mer bleu profond. passés samena, ses tamaris et ses villas planquées, la route des goudes zigzague à pic et conduit le marseillais au bout du monde... le ciel pour horizon, les calanques comme objectif. si près et déjà loin. 90) elle est rebelle et elle le reste la mondialisation des goûts, des esprits, des comportements, ne passera pas par là. où alors, on lui souhaite bien du courage... c'est que l'adversaire est entraîné. en 2600 ans d'histoire tumultueuse, la plus vieille cité de france s'est bâtie autour d'une constante : vivre comme ça lui chante, retourner les conventions, ne jamais se laisser imposer sa façon de penser - et surtout pas par la capitale rivale. une réticence à suivre la masse, teintée d'insolence, qui lui aura valu une réputation sulfureuse, pour ne pas dire détestable et, punition suprême, "l'honneur" d'être débaptisée le 25 décembre 1793. marseille, devenue un soir de noël la "ville sans nom", pour sanctionner, dixit paris, "le spectacle le plus scandaleux de france d'insoumissions aux lois". un traitement de faveur unique dans les annales du pays. sans nom, mais avec une âme : celle de rebelle. la fougue s'est transmise. et continue à se revendiquer fièrement. que cela se traduise au stade vélodrome, dans la dégaine, sur scène ou, plus gênant, sur la route... un fait nouveau cependant, cette impertinence chronique ne rebute plus le reste de la france. au contraire, on aurait même tendance à l'aimer pour ça. juste retour des choses. 91) les nines, les cagoles... les filles, quoi ! question de vocabulaire : une nine est-elle pour autant une cagole et la cagole est-elle forcément vulgaire ? en marge du débat, une chose est sûre : la marseillaise se reconnaît entre toutes, et encore de loin. elle a cette façon, à nulle autre pareille, de porter le cheveu blond et décoloré comme si c'était le dernier cri, de se plier au détail imposé par une mode locale non écrite (cet été, le filet à paillettes noué sur les hanches) et de se pavaner au bar de la marine derrière des lunettes sans tain. qu'on ne s'y trompe pas : la cagole marseillaise n'est pas une fashion victime (ça, ce sont les parisiennes qui viennent de s'installer et qui n'ont pas encore révisé leur garde-robe). elle a sa façon bien à elle de s'habiller et de se déplacer. de retour d'un paisible séjour sur les plages bretonnes, c'est le premier signal réconfortant qu'on est bien rentré à la maison. 92) un pique-nique digue du large. pour y aller, on est prêt à inventer des histoires, à bluffer les gardiens du port, à truander vigipirate. un pique-nique sur la digue du large, c'est tomates-oeufs durs avec vue grand angle sur marseille et bruit des vagues. imprenable. 93) stalingrad square vert au pied des réformés avec sa fontaine et son marchand de poissons, son kiosque à journaux et ses danaïdes. drôle d'endroit pour une rencontre ? qui l'eut cru ? 94) la passerelle du littoral depuis l'autoroute du littoral, en une fin d'après-midi rougeoyante, la passerelle s'élève au dessus du port et offre tout simplement la plus belle vue de marseille. 95)la tournée. parce qu'ici les patrons de bar savent offrir la leur. 96) le mistral sur la mer 97) la californie rollers au pieds entendu dans l'enceinte du port autonome, après une virée en fraude : "oh, on n'est pas en n'amérique ici, on n'est pas à los angelès..." eh bien si, on y est, à l.a. rollers aux pieds, de la corniche à l'escale borély, en passant par le tour de l'hippodrome, on se sent beaux et bronzés et même qu'on pourrait bien le devenir. 98) ses friches qui le sont encore bon, bien sûr. une friche industrielle qui se refait une beauté culturelle (belle de mai) ou économique (les docks de la joliette), on ne peut le regretter... mais ce qu'on aime, à marseille, c'est cette capacité de toujours garder, malgré les zac, les zones franches et autre euroméditerranée, de vrais friches industrielles, affreusement déglinguées, superbement décadentes. l'héritage d'une architecture, d'une grandeur et surtout d'un temps passé. 99) la meilleure pizza on la fait comme à naples. et pour cause. la pizza originelle, avec sa pâte fine, qui peut même croustiller sous la dent. beaucoup n'hésitent pas -même des italiens- à dire que c'est la meilleure du monde. 100) le transbordeur de marseille de la même façon que la raison numérotée 1 n'est pas la meilleure, la centième n'est pas la moindre. ce site! peut-être pas encore la référence pour tous les marseillais. mais on l'espère pour tous nos visiteurs. reproduit et "adapté" avec l'aimable autorisation de marseille l'hebdo. [ ajouter un commentaire ] [ 19 commentaires ] # posté le lundi 19 février 2007 19:44 et merde !!!!!!!! et putin 2 putin hier soir au vélodrôme on a fait match nul avec les nantais j'suis encore une fois de plus dégoutés . merdeeeeuuuuh [ ajouter un commentaire ] [ 6 commentaires ] # posté le lundi 19 février 2007 18:45 c'est tro tro d'la bombe taxi4 j'lé vu samedi avec ma tite bouclette c'était tro tro tro tro tro tro tro tro tro tro bien ! j'adoooooooooooore taxi4 ! la b.o [ ajouter un commentaire ] [ 9 commentaires ] # posté le dimanche 18 février 2007 13:42 « page précédente 1 ... 5 6 7 8 9 10 11 12 13 ... 51 page suivante » sélectionne une page : page n°1 sur 51 page n°2 sur 51 page n°3 sur 51 page n°4 sur 51 page n°5 sur 51 page n°6 sur 51 page n°7 sur 51 page n°8 sur 51 page n°9 sur 51 page n°10 sur 51 page n°11 sur 51 page n°12 sur 51 page n°13 sur 51 page n°14 sur 51 page n°15 sur 51 page n°16 sur 51 page n°17 sur 51 page n°18 sur 51 page n°19 sur 51 page n°20 sur 51 page n°21 sur 51 page n°22 sur 51 page n°23 sur 51 page n°24 sur 51 page n°25 sur 51 page n°26 sur 51 page n°27 sur 51 page n°28 sur 51 page n°29 sur 51 page n°30 sur 51 page n°31 sur 51 page n°32 sur 51 page n°33 sur 51 page n°34 sur 51 page n°35 sur 51 page n°36 sur 51 page n°37 sur 51 page n°38 sur 51 page n°39 sur 51 page n°40 sur 51 page n°41 sur 51 page n°42 sur 51 page n°43 sur 51 page n°44 sur 51 page n°45 sur 51 page n°46 sur 51 page n°47 sur 51 page n°48 sur 51 page n°49 sur 51 page n°50 sur 51 page n°51 sur 51 français | english | deutsch | español | nederlands | français (be) annonceurs | jobs/stages | contact | aide | conditions générales d'utilisation | signaler un contenu | crédits | blog skyrock skyrock network

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