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© anne-marie minvielle
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page n° :1 / 1 accueil les années quatre-vingt-dix avaient chassé l'image du farniente, de la douceur de vivre du temps de marius, de césar et des autres, pour mettre en avant ces trois mots d'ordre qui écorchent un peu les oreilles : " activité ", " efficacité ", " rentabilité ".le bon sens étant à nouveau en vogue, la provence a retrouvé son pouvoir d'attraction et l'on vient de loin pour la photographier. région où la lumière pleut, propice aux déchaînements des inspirations, cette provence éternelle sera toujours celle de van gogh et renoir, et l'on vient de loin pour l'admirer, la vivre.c'est ce pays des chevaux blancs et des taureaux noirs, des olives et du pastis, des falaises ocre de roussillon et des roches blanches des alpilles, des vieilles villes aux tuiles rondes et des fontaines moussues que nous vous invitons à (re)découvrir. marchés et fêtes hors du temps, bonnes tables et hôtes charmants, le tout sur un fond de ciel bleu et de chants de cigales, que demander de plus ? page n° :1 / 2 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :2 / 2 [ precedent ] - [ suivant ] carte d'identité région paca - superficie : 31 400 km2 - population : 4 701 500 habitants- préfecture régionale : marseille- préfectures : digne, gap, nice, toulon et avignon.- densité : 145,1 hab/km2- population active : 1 892 000 habitants- pib régional : 95,67 millions d'euros (3e rang national)- spécialités industrielles : chimie, construction navale, armement- agriculture : vin, fruits, légumes, fleurs et plantes drôme - superficie : 6 530 km2 - population : 457 000 habitants- préfecture : valence- sous-préfectures : die et nyons- nombre de communes : 371 attention : nous traitons la partie nord de ce département dans la destination ardèche-drôme. alpes-de-haute-provence - superficie : 6 925 km2- population : 145 000 habitants- préfecture : digne-les-bains- sous-préfectures : barcelonnette, castellane et forcalquier vaucluse - superficie : 3 567 km2 - population : 502 000 habitants- préfecture : avignon- sous-préfectures : apt et carpentras bouches-du-rhône - superficie : 5 112 km2 - population : 1 835 000 habitants- préfecture : marseille- sous-préfectures : aix-en-provence, arles et istres page n° :1 / 4 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :2 / 4 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :3 / 4 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :4 / 4 [ precedent ] - [ suivant ] infos pratiques renseignements touristiques - comité régional du tourisme provence-alpes-côte d'azur : 10, place joliette, bp 46214, 13567 marseille cedex 02. tél : 04-91-56-47-00. fax : 04-91-56-47-01. internet : www.crt-paca.fr.- comité régional du tourisme rhône-alpes : 104, route de paris, 69260 charbonnières-les-bains. tél: 04-72-59-21-59. fax : 04-72-59-21-60. internet : www.crt-rhonealpes.fr - comité départemental du tourisme des bouches-du-rhône : le montesquieu, 13, rue roux-de-brignoles, 13006. tél : 04-91-13-84-13. fax : 04-91-33-01-82. ouvert du lundi au vendredi de 9 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h 30. excellente documentation thématique (sites, loisirs, manifestations, hébergements...) sur marseille et les bouches-du-rhône.- comité départemental du tourisme du vaucluse : dans l'ancien palais de l'archevêché, 12, rue collège-de-la-croix, bp 147, 84008 avignon cedex 1. tel : 04-90-80-47-00. fax : 04-90-86-86-08. internet : www.provenceguide.com pour toutes infos touristiques sur le département.- comité départemental du tourisme (maison des alpes-de-haute-provence) : immeuble françois-mitterand, bp 170, 04005 digne-les-bains cedex. tel : 04-92-31-57-29. fax : 04-92-32-24-94. internet : www.alpes-haute-provence.com. hébergement gîtes de france pour commander des brochures, s'adresser au 59, rue saint-lazare, 75439 paris cedex 09. tél: 01-49-70-75-75. internet : www.gites-de-france.fr m. : trinité. ouvert du lundi au vendredi de 10 h à 18 h 30. - gîtes de france des alpes-de-haute-provence : rond-point du 11-novembre, bp 201, 04000 digne cedex. tél : 04-92-31-52-39. fax : 04-92-32-32-63. carte internationale d'étudiant elle permet de bénéficier des avantages qu'offre le statut étudiant dans le pays où l'on se trouve. cette carte isic donne droit à des réductions (transports, musées, logements...).toutes les infos complémentaires sont sur : www.carteisic.com. carte (fuaj) internationale des auberges de jeunesse cette carte, valable dans 60 pays, permet de bénéficier des 4 200 auberges de jeunesse du réseau hostelling international réparties dans le monde entier. les périodes d'ouverture varient selon les pays et les aj. a noter, la carte aj est surtout intéressante en europe, aux etats-unis, canada, moyen-orient et en extrême-orient (japon...).pour connaître toutes les destinations ainsi que les tarifs et les modalités d'utilisation : www.fuaj.org ou dans tous les points d'information et de réservation fuaj. travail bénévole - concordia : 1, rue de metz, 75010 paris. tel : 01-45-23-00-23. m. : strasbourg-saint-denis. logés, nourris. chantiers très variés ; restauration du patrimoine, valorisation de l'environnement, travail d'animation... places limitées. attention : voyage à la charge du participant. page n° :1 / 9 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :2 / 9 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :3 / 9 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :4 / 9 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :5 / 9 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :6 / 9 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :7 / 9 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :8 / 9 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :9 / 9 [ precedent ] - [ suivant ] activités la course camarguaise la course camarguaise est certainement la meilleure introduction possible à la tauromachie puisque aucun sang ne coule. son côté ludique n'est qu'apparent : ce n'est pas un jeu, mais un combat, et si la mort en est absente, les blessures ne sont pas rares. les taureaux sont traditionnellement amenés aux arènes lors d'un abrivado : les gardians à cheval forment un triangle dans lequel sont enfermés les taureaux. les connaisseurs jugent tout : l'habit des gardians, leur tenue à cheval, la manière dont la manade (ensemble des chevaux et des taureaux) évolue, sans à-coups, harmonieusement, sans que la moindre échappée ne soit offerte aux fauves. après la course, les taureaux sont ramenés aux pâturages lors d'un bandito, abrivado moins formel car les bêtes sont fatiguées et les habits parfois fripés. dans toutes les férias, abrivados et banditos sont de grands moments à ne manquer sous aucun prétexte.sur le modèle navarrais, on voit de plus en plus souvent des encierros : les taureaux sont lâchés dans les rues de la ville pour le plaisir de la jeunesse qui va courir devant eux pour les défier. ils sont la plupart du temps emboulés (leurs cornes portent des boules qui les rendent moins dangereuses). plongée quelques spots remarquables autour de l'île de riou les impériaux : la plongée phare du coin. parmi les grottes, cheminées, voûtes, failles, arches, et tombants, de majestueuses gorgones rouges et jaunes s'épanouissent dans une eau cristalline, où les anthias mènent une parade frénétique, à la gueule des loups redoutables. cigales de mer, galathées, et autres petites langoustes très curieuses ,« mesdames les murènes », saint-pierres solitaires, mérous enjoués et rondouillards, corail rouge en pagaille sous les voûtes, et bancs de petits barracudas timides. niveau i. les moyades : à la pointe ouest de riou. vous dévalez un superbe tombant (de 20 à 40 m) où les gorgones éclatantes dissimulent de nombreuses langoustes (repérez leurs antennes !). les rascasses, cigales de mer, et congres pépères ont trouvé refuge dans les failles survolées par des nuages de castagnoles, et de mendoles (rayures bleues). pas mal de poulpes, sars, saupes, corbs et loups. niveau ii. autour de l'île de planier peu profond (de 3 à 26 m), le cargo chaouen (de 3 à 25 m) coulé en 1970, révèle sa silhouette enchantée aux plongeurs néophytes (niveau i confirmé). Équipage charmant et paisible (congres, rascasses...) camouflé parmi les gorgones du dalton , un autre cargo sombré en 1928 (de 15 à 32 m), et qui devint la vedette du film « Épaves », tourné par cousteau dans les années 1950... (niveau ii). adresses de club - les plaisirs de la mer : 1, quai marcel pagnol, en contre-bas du fort saint nicolas, sous la balise vertemarquant l'entrée du vieux port. tél: 04-91-33-03-29. ouvert toute l'année. internet : http://plmclam.free.fr.- atoll club Évasion : 31, traverse prat, 13008. tél: 04-91-72-18-14 et 06-11-54-71-40. ouvert tous les jours de mi-mars à mi-novembre. internet : www.atollplongee.com.- no limit plongée : 109, av. madrague-mondredon, 13008. tél : 04-91-25-32-77 et 06-84-52-27-10. ouvert toute l'année exepté de mi-décembre à fin février. internet : www.nolimitplongee.com. le luberon à pied ou à vélo - le luberon ne se livre vraiment qu'aux marcheurs. attention aux grosses chaleurs de l'été et au manque d'eau (prévoyez toujours une gourde). beau réseau de sentiers dont 3 gr (les no 4, 6 et 9) dont les variantes les gr 92 et 97, permettent de faire la traversée et le tour du luberon. cartes ign série verte no 67 (au 1/100 000), série « top 25 » nos 3242, 3142, 3243, 3342 (au 1/250 000). plusieurs structures organisent des randos accompagnées, ainsi :- détours en provence : 104, allée jean-jaurès, 84200 carpentras tél et fax : 04-90-83-89-61. randos de 3 jours à 1 semaine dans le luberon (ainsi que le ventoux, les baronnies, les monts du vaucluse...).- les yeux ouverts : 3, grand -rue, 84120 la bastidonne. tél. : 06-20-39-80-75. organise des journées à thème " nature et culture " (4 à 5h30 de marche) dans tout le luberon. - À vélo : attention, ça grimpe ! pour les plus sportifs, un circuit cavaillon-apt-forcalquier-manosque a été balisé par le parc. long de plus de 230 kilomètres, il évite soigneusement les grands axes.- isud provence : propose des accompagnements culturels au départ de marseille et de ses environs. tél. : 06-85-71-08-67. fax : 04-90-53-24-29. internet : www.insud.com. tout savoir sur le festival d' avignon - bureau du festival d'avignon : 20, rue du portail-boquier. tél : 04-90-27-66-50. internet : www.festival-avignon.com programme disponible dès le mois de mai et ouverture des locations à partir de mi-uin.- avignon public off : 68, avenue trillade. tél : 04-90-27-66-50. internet : www.avignon-off.org.- la maison jean-vilar : 8, rue de mons. tél : 04-90-86-59-64. fax : 04-90-86-00-07. internet : www.maisonjeanvilar.org. fermé le dimanche, le lundi et les jours fériés. vidéothèque ouverte sur rendez-vous de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h 30. centre de documentation ouvert de 13 h 30 à 17 h 30. le samedi, tous services de 10 h à 17 h. documents sur l'histoire du festival et son fondateur. la pétanque la pétanque se joue par équipe de deux (doublette) ou de trois (triplette). le jeu consiste à « pointer », c'est-à-dire à expédier sa boule le plus près possible d'une grosse bille en bois appelée « cochonnet ». en principe, on joue les pieds immobiles sur une distance d'environ 10 m. en provence, cette distance peut être supérieure à 10 m et les joueurs sont autorisés à bouger : c'est la « longue ». si l'on a trop bien « pointé », l'adversaire doit alors « tirer », c'est-à-dire chasser, en la frappant, la boule trop bien placée. parfois, les grands tireurs réussissent même à enlever la boule adverse et à prendre sa place. Ça s'appelle « faire un carreau ». tu me fends le cœur les jeux de cartes, proscrits par l'Église, ont débarqué en france par la pieuse terre de provence. un demi-siècle après pagnol, les joueurs de belote - ou de manille - font toujours partie du florilège régional, au même titre que le pastis ou les boules. c'est à marseille, enfin, qu'est né le fameux tarot divinatoire qui devait prédire tant de sornettes aux gogos du monde entier... page n° :1 / 15 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :2 / 15 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :3 / 15 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :4 / 15 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :5 / 15 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :6 / 15 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :7 / 15 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :8 / 15 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :9 / 15 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :10 / 15 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :11 / 15 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :12 / 15 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :13 / 15 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :14 / 15 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :15 / 15 [ precedent ] - [ suivant ] culture et traditions la nuit de noël noël reste ici avant tout une fête familiale, intime, tendre, et conviviale.le « cache-fio » est l'allumage rituel de la bûche de noël (la vraie, pas la pâtisserie !) en olivier ou en cerisier. la tradition veut que l'on répande alors du vin cuit sur la souche que l'on met dans le foyer et qu'on allume, c'est-à-dire qu'on boute le feu. la cérémonie a généralement lieu en présence du doyen et du plus jeune de la famille, avant de se mettre à table, avant la messe.le gros souper se doit d'être englouti avant la messe de minuit où sont mis à l'honneur bergers, agneaux et tous les acteurs de la crèche vivante. la cérémonie de pastrage la plus célèbre est aujourd'hui celle des baux, village enfin rendu à ses habitants, où on se presse dans ses rues escarpées pour avoir la chance d'obtenir une place. de retour à la maison, on place le petit jésus dans la crèche et on reprend des forces en se régalant des 13 desserts (le christ et ses apôtres ) : fougasse à l'huile, pompe au sucre parfumée à la fleur d'oranger, nougat noir et blanc, figues sèches, amandes, noix, raisins, confiture du mas, miel, pommes ou poires, dattes, fruits confits... les santons de provence les santons (de santoun, « petit saint » en provençal) sont des figurines de terre cuite peinte servant à orner les crèches de noël. la provence connut une longue tradition de crèches d'église, avec parfois des sujets vivants.c'est la révolution française qui popularisa involontairement les santons en fermant les églises. un fabricant de statues de marseille eut alors l'idée de fabriquer en série des santons bon marché pour que les gens puissent installer des crèches chez eux. À côté des figurines classiques (sainte famille, bergers, rois mages, etc.), on trouvait tous les personnages de la vie villageoise et du folklore de provence : le paysan, le joueur de tambourin, le rémouleur, le marchand de gallines (de poules), le pêcheur, la femme à la poule noire, dont le bouillon était recommandé pour les nouveau-nés, etc.. dans les 3 semaines qui précèdent noël, il y a des foires aux santons à aix, marseille, arles... À partir de noël et durant tout le mois de janvier, un peu partout en provence se jouent des pastorales. ce sont des pièces de théâtre populaire en provençal, en partie chantées, qui mettent en scène la naissance du christ, vue de façon naïve. les acteurs y sont vêtus comme les santons. petit vocabulaire franco-provençal - peuchère ! : le pôvre !- un pitchoun, un miston : un enfant.- le cagnard : le soleil.- boudiou ! : exclamation exprimant la surprise.- une coucourde : une courge. par extension, quelqu'un de bête.- Être ensuqué : être un peu fatigué, avoir la gueule de bois.- la castagne : la bagarre.- lou capeou : le chapeau.- s'escagasser : s'écraser au sol. par extension, faire quelque chose avec difficulté.- fada : fou, idiot.- un cacou : un play-boy du sud.- une cagole : une « pouf ». le félibrige au xixe siècle, un mouvement régionaliste, le félibrige, se créa pour lutter contre l'avancée du français et promouvoir la culture et la langue provençales. en fait, il s'agissait de lutter contre le mépris dans lequel les « gens du nord » et les enseignants tenaient le patois (les élèves recevaient des coups de règle sur les doigts s'ils parlaient le provençal).le grand poète frédéric mistral dirigea le mouvement. celui-ci gagna au début un certain crédit, notamment lorsque mistral obtint son prix nobel en 1904, mais périclita quand il refusa de s'intéresser aux problèmes économiques et aux réalités sociales. ainsi, en 1907, le félibrige eut le tort de ne pas soutenir le mouvement des vignerons. cela dit, le félibrige existe toujours ; il est composé de dizaines d'associations couvrant tout le pays de langue d'oc. chaque année, à la pentecôte, un grand rassemblement des félibres - la santo estello - a lieu en pays d'oc. cabanons et calanques si les cabanons des champs sont tombés devant l'avancée des quartiers périphériques, ceux du bord de mer se sont endurcis, pour affronter le temps. ces petites constructions de plain-pied, toutes simples et souvent construites dans l'illégalité, se sont progressivement imposées dans le paysage... ici, on a toujours le parasol, parfois l'électricité, et rarement la télé.parc naturel ou réserve d'indiens, quel avenir envisager pour les calanques ? la question est, plus que jamais, d'actualité... à chaque échéance électorale !s'il est facile de planter le décor, et d'entrer dans un monde préservé - mais pour combien de temps encore, diront les sceptiques, qui se méfient des ravages du progrès sur les mentalités -, il est encore un point à préciser, pour éviter toute querelle. un point de géographie ! il y a calanque et calanque ! bien sûr, tout le monde a dans l'esprit des falaises blanches, surplombant une mer caraïbe, à peine vêtues d'un zeste de végétation et colorées par d'anciens cabanons de pêcheurs (et oui, c'était autrefois l'activité principale !). mais n'allez surtout pas dire à un marseillais que vous êtes allé vous promener dans les calanques du côté de cassis ou de martigues ! le vrai massif des calanques appartient au viiie arrondissement de marseille. laissons un peu rêver les citadins des autres grandes cités qui aimeraient pouvoir atteindre en bus, en quelques dizaines de minutes, ce décor de rêve où les vagues viennent doucettement « calancher » (d'où le nom !)...pour découvrir ce site de 5 000 hectares, il vous faudra le faire à pied ou en bateau. un site, classé depuis plus de vingt ans, qui fera votre conquête comme vous devrez faire la sienne, en marchant longtemps sous le soleil, sur des sentiers odorants, et des pistes plus difficiles. la route des ind(ienn)es la provence, on ne vous l'apprend pas, est à la mode depuis plusieurs décennies. la provence, ses fleurs, ses fruits, ses peintres, ses antiquaires, ses artisans, son art populaire et ses tissus...les boutiques souleiado ont assis leur fortune autour de ces tissus descendant de la tradition des « indiennes », qui connurent un franc succès en provence. vu leur prix très élevé, l'industrie textile française ne tarda pas à créer ses propres ateliers de fabrication.la provence a su conserver la tradition à travers le travail des étoffes. aujourd'hui imprimées à la main ou par de gros rouleaux de cuivre, les productions s'inspirent de dessins sculptés par des artisans, il y a plus de deux cents ans, et puisent dans d'authentiques documents anciens des trésors de motifs toujours renouvelés.parmi les tissus les plus typiques, il faut accorder une place particulière aux « boutis », ces tissus capitonnés aux motifs piqués, que les femmes confectionnaient jadis pendant de longs mois mas et bastides le mas, lieu de l'exploitation familiale, est la demeure de petits propriétaires aisés. en plaine, il comporte en général deux niveaux : le rez-de-chaussée abrite la pièce à vivre, la « salle » et les dépendances agricoles. au premier se trouvent les chambres et le grenier. la toiture du mas est en appentis (un seul pan) ou en bâtière (deux pans). les matériaux utilisés proviennent des environs mêmes : pierres, chaux, argile, sable, etc. la façade est exposée au sud et les murs latéraux sont aveugles, permettant facilement l'ajout de nouveaux bâtiments, faisant du mas une demeure qui évolue au gré des besoins.les bastides sont installées non loin des villes (pays d'aix, littoral) et constituent en quelque sorte la résidence secondaire de la bourgeoisie aisée des villes. au début du xixe siècle on dénombrait quelque cinq mille bastides aux environs de marseille. ces habitations sont des demeures vastes, à la façade agrémentée de balcons et sculptures, les ouvertures étant réparties symétriquement. les murs sont en pierre de taille. À côté de la bastide, se trouvent les bâtiments d'exploitation. quelques personnages célèbres - césar (1921-1999) : le plus célèbre des sculpteurs contemporains français. né césar baldiccini dans une famille d'immigrés italiens du quartier populaire de la belle de mai à marseille.- paul cézanne (1839-1906) : né et mort à aix-en-provence, et pourtant sa ville ne possède aucune de ses toiles ! lié aux impressionnistes, cézanne reste fidèle à certains de leurs principes, comme la peinture en plein air ou les ombres colorées, mais s'intéresse surtout à la modification des couleurs d'un objet en fonction de la lumière qui l'éclaire et commence à peindre les objets observés de deux ou trois points de vue.- alphonse daudet (1840-1897) : né à nîmes, alphonse daudet s'installe vite à paris où il se consacre à la littérature. il devient célèbre avec la publication des lettres de mon moulin, en 1866. autres œuvres inspirées par cette région : tartarin de tarascon, tartarin dans les alpes, port tarascon, dominées par la caricature.- fernandel (1903-1971) : acteur d'origine marseillaise de son vrai nom fernand contandin, qui, dans une filmographie pléthorique, a alterné navets et chefs-d'œuvre sans se départir de son sourire d'anthologie.- jean giono (1895-1970) : le plus connu avec pagnol et daudet des écrivains provençaux. il devient très célèbre avec la publication de que ma joie demeure et le chant du monde, publiés dans les années 1930. autres œuvres significatives : un roi sans divertissement ou le hussard sur le toit, adapté récemment au cinéma par j.-p. rappeneau.- marcel pagnol (1895-1974) : né à aubagne, il passe son enfance à marseille. il est célèbre à la fois pour ses récits, la gloire de mon père, le château de ma mère, le temps des secrets, publiés à la fin des années 1950, qui retracent sa jeunesse et évoquent son amour pour sa région natale, que pour ses pièces de théâtre comme marius (1929) et fanny (1930) et ses nombreux films, angèle (1934), césar (1936), regain (1937) tournés dès 1932, dans ses propres studios, près d'aubagne.- edmond rostand (1868-1918) : né à marseille dans une famille de négociants aisés. si ses premiers poèmes ont fait un flop, il a connu une gloire immortelle avec cyrano de bergerac en 1897. d'autres pièces dont l'aiglon avec sarah bernardt suivront.- vincent van gogh (1853-1890) : né en hollande, d'un père pasteur, c'est en provence (aidé moralement par son frère théo) que ce peintre tourmenté connaîtra sa période la plus productive. la moisson, les roulottes, le café, le soir, les fameux tournesols.- Émile zola (1840-1902) : il a passé son adolescence à aix-en-provence où il a été le condisciple d'un certain paul cézanne. sa jeunesse à aix est évoquée dans l'Œuvre où le personnage de claude lantier est évidemment inspiré par cézanne.et aussi : pierre boulle (1912-1994), rené char (1907-1988), alexandra david-neel (1868-1969), robert guédiguian (né en 1953), iam , jean-claude izzo (1945-2000), frédéric mistral (1830-1914), nostradamus, sade (1740-1814), vincent scotto (1876-1952), jean vilar (1912-1971). page n° :1 / 9 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :2 / 9 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :3 / 9 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :4 / 9 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :5 / 9 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :6 / 9 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :7 / 9 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :8 / 9 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :9 / 9 [ precedent ] - [ suivant ] gastronomie les spécialités une cuisine riche et délicieuse à base d'huile d'olive, d'herbes odorantes, d'ail et divers aromates, telle est la cuisine provençale. voici les spécialités les plus savoureuses dont les effluves viendront sans cesse titiller vos narines : - l'agneau de provence : vedettes des sympathiques bouis-bouis de provence comme des meilleures tables, les côtelettes aux herbes poussent dans la rocaille, de la durance jusqu'aux baux. il est vrai que les agneaux y broutent une flore particulièrement parfumée - le foin de la crau jouit même d'une appellation contrôlée !- l'aïoli : mayonnaise à l'ail (et sans moutarde), plutôt épaisse et parfumée. se fait exclusivement à l'huile d'olive.- l'anchoïade : purée d'anchois, mélangée à de l'huile d'olive et des câpres, très onctueuse .- le bœuf en daube : morceaux de bœuf cuits à l'huile d'olive avec du lard et des oignons, de l'ail et des aromates, servis avec une sauce au vin rouge.- la bouillabaisse : au moins 12 poissons dans une soupe parfumée. d'abord plat des pauvres, il est devenu celui des très riches. comptez au minimum 25 € par personne. la rareté des poissons (rascasse, loup, rouget de roche, etc.) entrant dans la composition de la bouillabaisse et la quantité limitée que l'on peut en pêcher expliquent d'ailleurs le prix élevé de ce mets. le poisson doit évidemment être très frais et le safran mis dans un bouillon de bonne qualité. pour accompagner la bouillabaisse, une sauce onctueuse et épicée, la rouille, et des croûtons grillés, généreusement frottés d'ail.- la bourride : genre de bouillabaisse, un peu moins chère, avec des poissons blancs (mulet, baudroie, merlan) et servie surtout avec l'aïoli. À signaler : à part ceux de la bouillabaisse et de ses variantes locales, les poissons que vous mangerez ne proviennent pas de la méditerranée (ce qui ne les empêche pas d'être fort bien accommodés).- les grenouilles à la provençale : grillées dans l'huile avec de l'ail après avoir été roulées dans de la farine.- le lapin à la provençale : cuit au vin blanc, à tout petit feu, avec de l'ail, de la moutarde, des aromates et des tomates.- les pieds-paquets : vous ferez des pieds et des mains pour ces tripes à la marseillaise (alliées à des pieds de mouton), farcies et cuites à petit feu dans du vin blanc avec oignons, carottes et lard. hmm !... nombreuses variantes dans tout le pays, ceux que vous mangerez à barcelonnette ou dans le luberon n'ayant rien à voir avec leurs cousins marseillais.- la rouille : complice indispensable de la bouillabaisse. piments rouges, frais, écrasés avec de l'ail, auxquels on ajoute de l'huile d'olive, un peu de mie de pain et du bouillon.- la soupe au pistou : un des temps forts de la cuisine provençale. soupe aux légumes parfumée avec une pâte composée de basilic et d'ail pilés dans de l'huile d'olive.- la tapenade : purée d'olives noires et de câpres mélangée à l'huile d'olive. délicieuse sur des tartines grillées.- les truffes du tricastin : bien que les alentours de valréas produisent deux truffes françaises sur trois, ce « diamant noir » fut curieusement longtemps absent de la gastronomie locale. aujourd'hui, on fait des kilomètres pour venir en chercher au marché de richerenches, ou pour participer à un week-end d'initiation à la truffe dans les auberges de pays. si vous passez cet hiver, par valréas, richerenches, apt, vaison ou carpentras, les marchés vous offriront - pour un prix quasiment raisonnable - de quoi faire une purée aux truffes ou relever vos tournedos. les vins on a longtemps rabaissé les vins de provence au rang de breuvage d'accompagnement d'une pizza, pourvu qu'il soit plongé dans un seau à glace. or non seulement ils sont connus et appréciés depuis l'antiquité, mais les choses ont changé depuis quelques années et la qualité est en train de prendre le pas sur la quantité. au premier rang viennent, bien sûr, les côtes-du-rhône. même si les plus grands (côte-rôtie, hermitage, saint-joseph...) sont en rhône-alpes, sur la haute vallée du fleuve, la provence a elle aussi ses côtes-du-rhône villages, et même quelques crus intéressants. d'abord, le châteauneuf-du-pape, vin corsé, charpenté, au bouquet puissant et complexe, accompagnant parfaitement les viandes rouges, le gibier et les fromages à pâte fermentée. quant aux vacqueyras et gigondas produits près de vaison-la-romaine, ces nobles vins rubis au fort goût de prune et de cerise prennent de l'ampleur en vieillissant, au point de ressembler à leur voisin papal. les vins de coteaux ayant l'avantage sur ceux des plaines, nous conseillons les rouges du tricastin (au nord-est d'orange), étiquetés en coteaux-du-tricastin ou en côtes-du-rhône. pour une démonstration plus complète - et grisante -, offrez-vous une visite des caves coopératives de rousset-les-vignes et de saint-pantaléon, en drôme provençale, près de valréas, et poussez une pointe jusqu'à vinsobres, un village au nom très injustifié. les amateurs de vins doux naturels craqueront pour le célébrissime muscat de beaumes-de-venise, aromatique et fruité, produit du curieux terroir des dentelles de montmirail. le rasteau, quant à lui, provient du nord du vaucluse. viennent enfin les côtes-de-provence, connus surtout pour le rosé et sa bouteille si caractéristique. ici pas de grands crus, mais des vins de plus en plus remarquables qui méritent vraiment d'être redécouverts avec bonheur. le vin blanc de cassis accompagne à merveille les poissons et la bouillabaisse. un bon côtes-de-provence rouge, quant à lui, s'accorde parfaitement avec pâtés et gibiers. le bandol, qu'on voit peu sur les tables en france, est un excellent aoc qui mérite d'être découvert. il a besoin de vieillir. et puis, il reste la panoplie des petits vins de pays : les côtes-du-ventoux, côtes-du-luberon, etc. le pastis apéritif à base d'anis. le « pastaga » est un véritable rite à midi et après le boulot. le rituel consiste à dire quand votre tour arrive : « c'est la mienne ». au fait, en voici les ingrédients : environ 50 g d'anis vert, une demi-gousse de vanille, de la cannelle et 1 l. d'alcool à 90o. une « momie » est un tout petit verre de pastis (presque un dé à coudre) qui permet de tenir plus longtemps. goûter à certains mélanges harmonieux : avec du sirop de menthe (un « perroquet »), avec de la grenadine (une « tomate ») et avec du sirop d'orgeat (une « mauresque »). page n° :1 / 4 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :2 / 4 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :3 / 4 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :4 / 4 [ precedent ] - [ suivant ] un peu d'histoire - 27 000 ans av. j.-c. : pendant la grande glaciation, des énergumènes couvrent de graffitis une caverne des environs de cassis. depuis, la mer a noyé l'entrée de la grotte de cosquer, invisible sauf aux plongeurs.- vie siècle av. j.-c. : fondation de massalia (marseille) par les phocéens. À son tour, la ville part fonder nice, hyères, antibes et agde.- 124 av. j.-c. : venue défendre une nouvelle fois marseille, rome trouve plus commode de rester. la provincia (provence) est née. elle devient bientôt « une autre italie » (pline).- ier siècle av. j.-c. : les romains affirment leur présence en provence, construisant villes, ports et voies routières. arles détrône marseille.- 413 : invasion des barbares.- 536 : en passant sous la coupe des francs, la région perd son statut de star du soleil pour devenir l'appendice lointain d'un empire du nord.- ixe siècle : création du premier royaume de provence.- 883 : les sarrasins transforment le massif des maures en base militaire.- xive siècle : les papes s'installent à avignon pour 70 ans.- fin du xive siècle : les pestes, la disette et l'insécurité suppriment la moitié des provençaux.- 1481 : la provence devient française, à l'exception de la savoie, de monaco et du comtat venaissin.- xviie siècle : richelieu puis louis xiv renforcent le pouvoir central. toulon port de guerre, galères à marseille... la côte provençale devient pour la « royale » une base majeure.- 1660 : venu châtier un complot, louis xiv prend marseille. le rouleau compresseur de la francisation s'est mis en marche.- 1720 : terrible peste qui décime la population. marseille perd la moitié de ses habitants.- 1789 : la province, avec à sa tête mirabeau, n'est pas la dernière à participer à la révolution. avec l'instauration des départements disparaît l'ancienne provence.- 1793 : après s'être mis au rouge révolutionnaire (la marseillaise), les provençaux - régionalisme oblige - se distinguent : marseille vire au blanc, toulon s'offre aux anglais. repris par bonaparte, il est rebaptisé port-la-montagne, marseille devenant - suprême outrage - ville-sans-nom.- fin du xviiie siècle : avec honoré fragonard et joseph vernet, la provence se hisse au pinacle des arts picturaux.- 1815 : napoléon débarque de l'île d'elbe et emprunte, par grasse, digne et gap, la route dite napoléon.- 1848 et 1851 : de nombreuses villes provençales manifestent de profonds sentiments républicains, à l'occasion de la révolution d'abord, puis lors du coup d'État de napoléon iii.- 1854 : fondation du félibrige, mouvement régionaliste culturel.- 1860 : le comté de nice et la savoie sont rattachés à la france, en échange de l'intervention de napoléon iii en faveur de l'unité italienne contre les autrichiens. l'année suivante, menton et roquebrune sont rachetées à la principauté de monaco.- 1947 : création du festival d'avignon. page n° :1 / 11 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :2 / 11 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :3 / 11 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :4 / 11 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :5 / 11 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :6 / 11 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :7 / 11 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :8 / 11 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :9 / 11 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :10 / 11 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :11 / 11 [ precedent ] - [ suivant ] la terre et les hommes camargue en arrivant à arles, le rhône n'est plus le « taureau furieux » des géographes mais le petit cousin du don paisible. il se sépare en deux bras, le grand rhône à l'est, le petit rhône à l'ouest. entre les deux, la grand mar, la grande mer, c'est-à-dire l'étang du vaccarès ainsi que quelques centaines de kilomètres carrés de terres inondables, jadis largement marécageuses, aujourd'hui bien domestiquées. c'est la camargue.pour être franc, il faut y ajouter un joli bout de plaine aride, caillouteuse, steppique, la crau, qui n'est rien d'autre que l'ancien delta de la durance, c'est-à-dire un bout de camargue aujourd'hui asséché.la camargue est le royaume d'un quatuor emblématique : le gardian, son petit cheval blanc (ah ! crin-blanc !), le taureau camarguais, fin, délié, et le mérinos d'arles. quatuor parfaitement adapté au sol, à la fois fertile et ingrat, au climat et surtout au mistral, aux moustiques légendaires mais en voie de disparition (personne ne s'en plaindra). rien, en fait, qui semble devoir attirer les touristes, et pourtant... la beauté rêche et âpre de la camargue, la luminosité du ciel, la richesse de la faune en font un « must » pour les amateurs de sensations fortes et d'images hors du commun.la camargue n'est pas une terre sauvage, loin de là, mais une magnifique symbiose entre l'homme et la terre. c'est que la terre est riche, formée des milliers de tonnes d'alluvions apportées par les fleuves. en crau, le foin parfume si délicieusement la viande des moutons qu'il a mérité une appellation contrôlée. en camargue humide, le problème majeur fut longtemps les inondations, soudaines, imprévisibles. quelques siècles de drainage, d'entretien des canaux, la régularisation du rhône et de la durance ont permis de juguler la montée des eaux. désormais, on contrôle les niveaux, ce qui permet de cultiver aussi bien le riz que les arbres fruitiers. les roseaux qui servent à couvrir les petites maisons camarguaises sont plantés de manière à protéger terres et hameaux de la violence du vent. sur les digues, un lacis de routes conduit aux mas isolés dans des prairies humides, royaume du taureau.la création du parc naturel régional de camargue a permis de protéger ce biotope exceptionnel et d'en tenir éloignés les démons du tourisme de masse. le mistral c'est le vent du nord, froid et sec. engendré par les hautes pressions situées sur le massif central ou l'est de la france, il suit le couloir rhodanien pour aller combler les dépressions en méditerranée. rafraîchissant l'été, il donne l'impression de pénétrer partout en hiver. il souffle couramment à 80-100 km/h (record 270 km/h au sommet du mont ventoux). il souffle 120 jours par an au niveau d'orange, 90 jours par an à marseille. sans lui, la vallée du rhône serait une région humide et marécageuse. les incendies la forêt provençale est très importante, elle est essentiellement constituée de chênes blancs ou verts et de pins. malheureusement, chaque été en provence - et l'année 2003 n'a pas été l'une des moindres, aggravée par une canicule historique -, (plusieurs milliers)…, plusieurs milliers d'hectares de forêt, parfois même plusieurs dizaines de milliers, partent en fumée. si les pyromanes défraient souvent la chronique, ils ne sont pourtant responsables que de 10 à 20 % des feux. la grande majorité des incendies est provoquée par des imprudences. alors attention : ne faites ni feux ni barbecue, n'utilisez pas de camping-gaz, ne jetez pas de mégots de cigarettes. des conseils élémentaires, mais toujours utiles, hélas, il suffit chaque été de lire les journaux... pour prévenir les incendies, la préfecture des bouches-du-rhône a pris des mesures draconiennes : toute circulation, automobile et piétonne, est interdite dans les massifs boisés du 1er juillet au 2e samedi de septembre, et, hors saison, chaque fois que le vent dépasse les 40 km/h. si vous êtes dans le coin pendant ces périodes, n'espérez pas découvrir la montagne sainte-victoire, les calanques ou les alpilles. un bémol tout de même : cette réglementation est si sévère qu'elle est très difficile à faire respecter. dans les autres départements de la région, on est plus cool, puisque seuls certains sentiers sont fermés par périodes. bien lire les panneaux avant de s'engager sur une piste. la lavande on ne peut dissocier la lavande de la provence et on a tous en tête les photos de champs violets de lavande des monts du vaucluse ou du pays de sault en contemplant avec nostalgie les petits sachets de lavande enrobés de tissu provençal qui fleurent bon dans nos placards. la lavande était déjà cultivée du temps des romains qui l'utilisaient pour parfumer le linge et les bains. ce n'est cependant qu'au xixe siècle que la culture s'est développée pour atteindre son apogée dans les années 1920, liée à la présence de parfumeries près de grasse qui utilisaient l'huile essentielle de lavande. avec la violette, elle était la seconde des fleurs tolérées - jadis - dans la parfumerie masculine. alors que la lavande synthétique envahit les lessives, la vraie lavande disparaît progressivement des montagnes.il faut d'ailleurs distinguer la lavande fine, qui pousse entre 600 et 1600 m, et le lavandin (hybride entre la lavande aspic et la lavande officinale), qui est cultivé au-dessous de 600 m. c'est le lavandin qui est le plus répandu, plus facile à cultiver, permettant une meilleure production d'huile essentielle, même si son essence est de moins bonne qualité olfactive.si, dans les monts reculés de la drôme où du vaucluse, on voyait encore récemment des alambics grimper dans les champs de lavande, parmi les sauterelles aux ailes rouges et bleues, rares sont aujoud'hui ceux qui distillent encore, à la ferme, de la « vraie » lavande. en provence, la production est concentrée sur le plateau d'albion, la montagne de lure, le val de sault et mécanisée depuis les années 1970. la lavande est distillée dans un alambic à vapeur qui permet d'extraire l'huile essentielle de la plante (voir l'intéressant musée de la lavande à coustellet dans le vaucluse). la faune camarguaise - le cheval camarguais est petit et robuste. le sabot large et plat, il est bien adapté aux terres humides et sa taille le rend peu sensible au mistral. intelligent et facile à dresser, il est le parfait compagnon du gardian. et une cavalcade de camarguais dans les rues d'arles, c'est un bien beau spectacle ! ne croyez pas ceux qui vous disent qu'il y a du cheval dans le saucisson d'arles. c'est faux, on n'y met que de l'âne !- le taureau camarguais est également petit, fin, racé, nanti de cordes en lyre, très proche des taureaux que l'on voit sur les vases crétois. quitte à décevoir bon nombre de nos lecteurs, précisons que la destination principale du taureau camarguais, ce n'est pas l'arène mais l'abattoir. seuls 10 % du cheptel taurin est jugé assez brave pour aller charger les hommes qui le défient. mais dans ces 10 %, il y a de vraies vedettes, des toros de légende dont on parle vingt ans plus tard. quant aux autres, ils sont en général dignes de porter la mention aoc camargue car il existe une appellation d'origine contrôlée pour la viande de taureau camarguais dont la chair doit être rosée, peu persillée et goûteuse. on fait également du saucisson de toro en le mélangeant largement au porc pour aider à la conservation car la viande de taureau camarguais se gâte très vite.- le mérinos d'arles est un petit mouton à la laine rousse très épaisse, inaccessible aux moustiques. il y a moins de 30 ans, les troupeaux de mérinos quittaient la camargue en avril pour rejoindre les alpages de haute-savoie après une transhumance de près d'un mois. le mérinos disparaît peu à peu de camargue car c'est un mouton « à laine » et non un mouton « à viande ».- les oiseaux sont légion. les flamants du sud du vaccarès sont les plus connus, mais l'ornithologue amateur se régalera du spectacle permanent de tous les oiseaux d'eau : hérons placides, aigrettes virginales, vanneaux, courlis et autres chevaliers, ils sont tous là sans oublier les milliers de canards.- l'étang de vaccarès est abondamment peuplé de poissons dont la pêche est très réglementée. tous les vrais restos locaux proposent des fritures de petits poissons de l'étang juste passés à la poêle. c'est délicieux, mais le mets royal, ce sont les petites crevettes grises de l'étang qui ne se pêchent qu'en hiver. page n° :1 / 3 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :2 / 3 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :3 / 3 [ precedent ] - [ suivant ] recettes du terroir la gastronomie colorée de la provence relève avant tout d'un savant mélange d'herbes aromatiques (thym, laurier, romarin, menthe, anis…) qui viennent parfumer des légumes et des fruits d'une qualité exceptionnelle. la cuisine dite " à la provençale " est définie par les tomates, l'huile d'olive et l'ail. aromate provençal traditionnel qui s'illustre dans presque tous les plats, l'ail est l'élément principal de l'aïoli, une sauce faite de purée d'ail, montée à l'huile d'olive. elle accompagne le " grand aïoli ", qui se compose traditionnellement de légumes : carottes, choux-fleurs, courgettes et de morue ; le bouquet de persil est alors conseillé pour adoucir l'agressivité de l'ail. la cuisine de la mer s'illustre avec de célèbres soupes de poissons comme la bourride, préparée à partir de poissons blancs et qui se mange avec de l'aïoli, et surtout la bouillabaisse, qui, elle, sera accompagnée d'une " rouille ", sorte d'aïoli au piment. la bouillabaisse pour 8/10 personnes - 1,4 kg de poissons à soupe - 600 g de lotte, de daurade, de saint-pierre, de chapon - 100 g de fenouil - 100 g de tomate - 40 g de céleri branche - 15 cl de pastis - 70 g de parmesan - 1 pomme de terre (cuite et pelée) - 1 oeuf - 2 petites miches de pain - oignon, ail, laurier - soupe : emincez 4 gousses d'ail, 1 oignon, le céleri, les tomates, le fenouil. dans un faitout, faites suer les légumes à l'huile d'olive avec une branche de thym et 2 feuilles de laurier. ils ne doivent pas coller ou attacher. ajoutez les poissons à soupe coupés grossièrement et laissez suer le tout ; assaisonnez un peu. déglacez au pastis, puis mouillez à hauteur d'eau. couvrez et laissez cuire de 40 à 50 minutes. moulinez la soupe au presse-purée puis passez-la au chinois. - rouille : ecrasez la pomme de terre à la fourchette, ajoutez le jaune d'oeuf et 3 gousses d'ail hachées. montez à l'huile d'olive comme une mayonnaise. ajoutez l'écume de la soupe de poisson (qui donne sa couleur à la rouille). - poissons : sur la plaque du four, déposez les poissons et assaisonnez-les à l'intérieur et à l'extérieur. mouillez-les avec 1 ou 2 louches de soupe de poisson. enfournez 12 à 15 minutes à 180° c. - croûtons : tranchez le pain, versez un peu d'huile sur les tranches et passez-les au grille-pain pour ensuite les frotter avec une gousse d'ail. boisson conseillée : vin blanc de cassis ou bandol. page n° :1 / 9 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :2 / 9 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :3 / 9 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :4 / 9 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :5 / 9 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :6 / 9 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :7 / 9 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :8 / 9 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :9 / 9 [ precedent ] - [ suivant ] itinéraires conseillés marseille - le centre : canebière, vieux-port et quartier du panier- notre-dame-de-la-garde, l'abbaye saint-victor et les jardins du pharo- quartier de l'estaque- corniche kennedy, vallon des auffes, les plages, calanques des goudes et callelongue- iles du château d'if et du frioul- musées : la vieille-charité, musée des docks romains, jardin des vestiges et musée d'histoire de marseille, musée cantini, musée d'art contemporain (mac), musée de la faïence les calanques et cassis - 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À sa mort, le château fut racheté par son concierge. les " bobos " d'apt dans le club des villages perchés du lubéron, oppède-le-vieux est peut-être celui qui a le plus de charme. sans doute du fait de l'ambiance de village abandonné. le goudron n'y a pas fait son apparition : les ruelles sont encore pavées et il se dégage de l'endroit une atmosphère toute particulière. pour dormir, nous aurions pu vous envoyer à cavaillon, la cité du melon, mais on va préférer apt , une cité apte à séduire le visiteur de passage par son atmosphère un peu bo-bo (bourgeois bohème). rien que pour le marché du samedi matin , c'est un bonheur. pour dormir, voici une de nos adresses favorites : la bergerie des millanes , au lieu dit les tourettes. tél. : 04-90-04-63-74. antonia et tobias ont construit cette maison de leurs mains. elle est totalement perdue dans la montagne et quand on arrive, on pense à gaudi et aussi à des influences arabo-andalouses. chambres délicieuses et table d'hôte qui méritent largement le voyage, ne serait-ce que pour les desserts de la petite nina. un été meurtrier du coup, vous êtes fin reposé pour partir découvrir rustrel et de son colorado provençal. un paysage au relief tourmenté, à l'apparence fantasmagorique, façonnée par la nature : cheminée de fées, vallons aux contours étonnants et une palette de couleurs impressionnante due à la présence d'ocre, des ocres qui oscillent du jaune vif au rouge sang, en passant par tous les orangés avec des veines bleues et des tâches vertes. et si vous voulez tout savoir sur ces ocres qui ont fait la réputation de la région, direction roussillon. okhra , le conservatoire des ocres vous y attend. tél. : 04-90-05-66-69. e-mail : info@okhra.com on y apprend, par exemple, que les rondelles des bocaux dans lesquels nos grands-mères mettaient fruits et légumes étaient rouges parce que teinté d'ocre. le musée est installé dans une ancienne usine d'ocre et vous saurez tout sur ce savoir-faire qui a failli disparaître. encore un mot : le café de la poste à goult . tél. : 04-90-72-23-23. un bistrot de campagne qui propose de belles spécialités provençales. et si vous avez l'impression d'être déjà venu, c'est normal. isabelle adjani et alain souchon se rencontrent ici dans l'Été meurtrier. page n° :1 / 3 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :2 / 3 [ precedent ] - [ suivant ]page n° :3 / 3 [ precedent ] - [ suivant ] fiche santé 1) precautions generales comme pour tous les pays d'europe de l'ouest, il n'y a pas de risque sanitaire particulier. comme partout méfiez-vous des maladies sexuellement transmissibles. - maladies préexistantes ou prise de médicaments au long cours vous pouvez évidemment voyager mais pensez à emporter tous vos médicaments en prévoyant plusieurs jours de plus au cas où votre retour serait décalé. evidemment allez voir votre médecin avant de partir. - traumatismes (accidents de circulation, sports, ...). l'ambiance insouciante d'un voyage fait parfois oublier des précautions élémentaires ! ! ! donc prudence surtout le soir et la nuit (ceinture de sécurité,...) et casque impératif si vous roulez à moto. - soleil le soleil peut entraîner des brûlures souvent très désagréables et parfois sévères. il faut éventuellement préparer sa peau avant de partir et de toutes façons il faut éviter une exposition solaire prolongée. l'utilisation de crème solaire haute protection est indispensable. par ailleurs l'association conjointe chaleur/soleil/déshydratation peut entraîner un coup de chaleur dont certains peuvent être graves. 2) les vaccinations il n'y a aucune obligation vaccinale en france. mais pensez à mettre à jour les vaccins contre : - tétanos- polio (+diphtérie si possible) - indispensable. - il n'y a pratiquement pas de contre-indication. - hépatite b - 3 injections réparties sur 6 mois sont nécessaires pour être protégé. - le risque est quasi exclusivement lié aux rapports sexuels sans préservatif et aux contacts avec le sang: une prévention non vaccinale est donc possible. - chez l'adulte jeune, un voyage est cependant une excellente occasion de faire cette vaccination. - des schémas courts sur un mois sont possibles mais la protection à long terme est mal connue. - il n'y a pratiquement pas de contre-indication. 3) prevention du paludisme - risque il n'y a pas de paludisme en france. © 2007 cyberterre/hachette tourisme
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