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mon train partait vendredi à 19h21 de la gare de lyon. je prends le rer à bures à 18h, soit une demi-heure de marge. résultat, ce &^%&##@ de rer m'a déposé comme une fleur à châtelet à 19h00, avec vingt bonnes minutes de retard. j'arrive à la gare à 19h07, salle méditerranée : tous les automates de retrait des billets sont précédés d'une queue indécente. quand ils ne sont pas en panne. j'en trouve miraculeusement un avec seulement deux bonhommes accrochés. le premier a terminé. chouette. en deux minutes le deuxième récupère son billet, prend son sac posé à terre, et... tripote de nouveau la machine pour acheter un deuxième billet. j'hallucine ! sur ce, une femme arrive derrière moi, et à la voir trépigner d'un pied sur l'autre, un peu comme moi, mais en opposition de phase, je devine que son train part également bientôt. les minutes passent. le type s'accroche. des envies de meurtre me montent à la tête. heureusement, je suis bien élevé. 19h15, ça y est, il paye. son billet s'imprime. il lève le camp. ouf, ça va peut-être le faire. à mon tour, la nana derrière moi me dicte sur quelles touches taper avant même qu'elles ne se matérialisent. on sent l'habituée. qui trépigne. je fais aussi vite que je peux. la machine me dit de patienter... arrrrgh ! bon, ça va, mes billets arrivent, 19h17. je lui souhaite bonne chance, mais ça a dû le faire. composter. j'enfonce mon billet dans la fente de la machine rouge : veuillez tourner votre billet, ce que je fais. même message laconique. combien de sens sur un billet de train ? au cinquième (sens), clac !, ouf, ça y est. j'enfile les escaliers cinq à cinq. le tgv est là. voiture 17. évidemment, faut que je me paye trois kilomètres de quai : deux trains sont aboutés, je suis dans le deuxième, tout au bout. forcément. 19h20, c'est bon. ça y est ! piouf ! samedi 9 décembre 2006 - l'arête du diable intégrale je ne connais pas du tout les calanques. j'ai certes déjà mis les pieds à luminy pour aller voir des collègues du labo de physique théorique ou du labo de physique nucléaire, mais jamais pour grimper ou me balader. j'ai le vague souvenir d'une petite balade en bateau au départ de cassis, dans la calanque d'en vau, guère plus. autant dire que je découvrais le site ce week-end. et j'en ai pris plein les mirettes ! vers huit heures, je suppose, nous nous garions au parking de luminy. s'ensuivit une petite marche d'approche qui me dévoila ce secteur des calanques avec parcimonie. la couverture nuageuse qui masquait le ciel depuis la veille, où la pluie tomba en déluge, paraît-il, commença alors à se déchirer peu à peu. au-delà d'une sorte de collet, le sentier plongeait vers la mer. au large, le soleil brillait, et éclairait de mille rayons une mer couverte de moutons. le mistral soufflait. bientôt le soleil arriva jusqu'à nous, d'abord par intermittences, puis continuement. les falaises de calcaire qui nous entouraient s'embrasaient sous les coups de projecteur du soleil matutinal. contraste de couleur, blancheur du rocher, vert tendre des pins sur fond de bleu noir marin, gris nuageux du ciel qui se transformait, l'air de rien, en bleu azur profond... contrairement aux latitudes parisiennes où la vie semble avoir fait une pause, comme pour laisser glisser les intempéries plus facilement, là-bas, au bord de la mer, les pins sont verts et bien verts, de nombreuses plantes témoignent d'une nature aucunement en hibernation. lors d'une pause « carte », c'est un magnifique rouge-gorge qui vient nous saluer. et les petits pins, aux aiguilles en bouquets d'un appétissant vert tendre font le bonheur des chenilles processionaires qui infestent le secteur. le large chemin du départ fait place à un petit sentier escarpé qui longe une falaise surplombant le ressac, surplombé par la belle falaise du socle de la candelle. finalement nous ne sommes plus que quatre à nous faufiler sur le chemin, chacun ayant trouvé sa voie en cours de route. puis filipo nous laisse tombé, il ne grimpe pas, il va explorer les calanques dans leur dimension horizontale. nous, c'est-à-dire josé, luisa et moi, remontons sur un petit chemin jusqu'au pied de la falaise convoitée, l'arête du diable, juste à côté de la superbe concave. au menu, une voie facile, l'intégrale de l'arête du diable, qui fut ouverte par une cordée livanos en 1951. comme les deux premières longueurs sont censées être les plus faciles, je pars en tête. et comme ce n'est équipé, pas de ligne de spits pour me montrer la voie, je me fourvoye. je rebrousse chemin, trouve le bon, et finalement arrive au relais. une plaquette unique juste à côté d'un trou dans lequel je plange un friend, et voilà mon relais. première longueur un peu laborieuse malgré sa facilité. je fais venir mes deux acolytes. arrivant deux mètres sous le relais, luisa s'exclame « una siringa! l'hai visto? che schifo! » non je n'avais rien vu, et me demandais quel sorte d'animal avait-elle bien pu croiser (une limace, un serpent... ?). un pas plus loin : « ma dai, un'altra!! » et là, j'ai vu l'objet de son dégoût : des seringues. deux. dégueulasse ! comment ont-elle atterri ici ? des camés grimpeurs, ou des grimpeurs camés ? immonde ! une fois tout ce petit monde au relais, josé ayant trouvé que je me suis traîné un peu trop à visiter chaque anfractuosité du rocher, dans un terrain facile où j'étais censé me balader, reprend la tête de la procession. le 5b à venir ne m'impressionne pas particulièrement, en revanche, le 5c qui suit, hum, en terrain d'aventure, c'est-à-dire non équipé, ben, je ne le sens pas. les deux longueurs suivantes sont avalées en une seule. et si ce n'est pas équipé de plaquettes toutes brillantes, en revanche, il y a plein de vieux pitons tout rouillés qui tiennent encore le coup. peu de problèmes de protections à poser et d'itinéraire à chercher, donc. mais j'étais plutôt content d'être derrière, deux petits passages un peu délicats, m'ont posé quelque problème. j'ai même tiré au clou une fois, mais chut, hein ! s'ensuit une longueur en 4c, puis une très courte en 5c dans laquelle je me suis bien fait plaisir. peut-être que le préchauffage de la machine était terminé, cette dernière ayant ainsi atteint ses capacités nominales. pour les deux longueurs finale, en 4c, josé me laisse à nouveau passer devant. je me régale. presque pas de pitons - trop facile -, je pose donc ici un coinceur, là un friend. relais sur un arbre, avec un deuxième point pas facile à trouver. pour la peine je pose deux friends dans des fissures à la solidité toute relative. et puis, finalement, dernière longueur, qui part en traversée sur une superbe vire veinée de calcite cristallisée. le sommet de la voie est tout proche, je le rejoins rapidement. tout plat, le sommet. je trouve quand même, par terre, deux belles fissures orthogonales où placer deux friends qui feront office de relais pour faire grimper mes compagnons. le temps est superbe, le soleil donne, le vent souffle. luisa émerge bientôt de la falaise, tête casquée de rouge, en contre-jour, au beau milieu d'une touffe d'herbes sur fond de mer lointaine. et puis josé. pour redescendre, le plus simple est de tirer une série de rappels, dont le départ se fait à une vingtaine de mètres de là. sauf qu'une cordée débouche dans la voie qui abrite les rappels. en attendant, nous allons faire un tour sur le sommet de la falaise, à l'aplomb duquel se trouve le vaste surplomb de la concave. je trainaille, le temps est superbe, la lumière fantastique, j'ai envie de photographier l'univers. josé, plus pragmatique, fonce sur le rappel à peine la place est-elle libérée. c'est donc lui qui partira le premier et ira s'amuser à pendouiller dans le vide pour chopper le relais suivant. ensuite, luisa s'élance. et moi, finalement, après que j'ai démêlé mes sangles, longes et cordelettes à machards. le rappel débouche sur le vide, en fil d'araigné au-dessus d'un suplomb. josé est là, en-dessous, m'attendant l'œil derrière l'appareil photo, prêt à déclencher. le deuxième rappel aurait pu être le dernier, mais non, pourquoi se priver le plaisir d'en faire un troisième ? je me paye le dernier rappel, moins drôle, sur des dalles, forcément, avec la corde qui tricote. une fois en bas, l'après-midi est relativement peu entamé. mais même si le soleil donne et le ciel est superbement bleu, d'ici deux heures, il fera nuit ! solstice d'hiver approchant... l'idée nous traverse vaguement l'esprit de faire encore une longueur quelquepart. nous décidons de commencer à rentrer pour éventuellement nous arrêter chemin faisant. le retour se fait sous des lueurs de soleil sur le déclin. ses rayons illuminent la mer d'une clarté métallique, les falaises d'une chaude nuance ocre, les pins ne sont pas en reste, leur couverture de verdure prend tout son volume sous les photons solaires. je m'arrête tous les dix mètres pour immortaliser un bout de nature. les chenilles processionnaires ont quitté leurs nids, en quête de nourriture. à la queue-leu-leu, elles traversent le sentier ou colonisent le tronc d'un pin. cette vie exhubérante a de quoi fasciner, pourtant, la vue de ces dizaines de chenilles provoque un frisson qui me parcourt le dos. d'ailleurs, on peut se demander quelle est l'utilité de ces bestioles dans l'écosystème... un parasite ? nous arrivons sous le « socle », nous rejoignons le pied de la paroi, que nous longeons. là encore, les jeux de lumière entre le rocher accueillant les derniers rayons orangés d'un soleil qui infléchit fortement sa course vers l'horizon marin, et le ciel d'un bleu profond au-dessus de nos têtes, rendent le paysage féérique. nous retrouvons nos amis des deux autres cordées, dont l'un est allé flirté avec du 7a... retour tranquille vers la voiture. le ciel est limpide. seule une petite bande de nuages se trouve en travers de la course irrémédiable du soleil vers l'horizon, deux doigts au-dessus de l'horizon, seulement là pour rendre le coucher de soleil encore plus magique ! tandis que l'astre du jour est à quelques minutes de tirer sa révérence, je décide de prendre un peu de hauteur pour profiter pleinement de l'évènement. là, dans une anfractuosité de rocher, je me blottis à l'abri du vent, les mirettes grandes ouvertes sur le spectacle grandeur nature qui se déroule devant moi. instant sublime. poétique solitude. le soleil plonge dans la mer sans tambour ni trompette, comme ça. ainsi en a décidé la mécanique céleste si bien huilée. dimanche 10 décembre 2006 - les goudes ce fut « moulinettes » au programme. aux goudes. l'embouchure ouest du massif des calanques, dans un cirque calcaire aux multiples falaises. il fait beau, toujours. un zeste de mistral rafraîchit néanmoins l'atmosphère. arrivés dans un chouette petit village, cul-de-sac de la route côtière, petit port pittoresque, bras de mer s'immiscant dans l'anfractuosité du rocher, callelongue. nous nous garons à l'entrée. le sentier qui mène aux falaises traverse le village qui semble encore endormi — il est à peine 8h30 un dimanche matin —, mais dont on devine l'agitation frénétique en cas de tourisme intense. le topo est assez laconique sur l'approche. de nombreux sentiers zèbrent le cirque de falaises qui s'étalent devant nous. à droite, le rocher des goudes, superbe molaire de calcaire qui s´élance magestueusement vers le ciel, se découpe en contre-jour sur le soleil levant ; dont les premiers rayons viennent irriser délicatement l'arête sud. l'objectif immédiat est « jardins d'enfants » une falaise au panel de voies permettant de contenter un peu tout le monde. personne. nous prenons d'assaut les voies. il y a ceux qui s'échauffent dans le 6a ou le 6b, ceux qui commencent modestement par un petit 5c+, et moi qui vais tâter le rocher dans un 5b avec josé. nous poursuivons l'escalade par un 5c, puis un 5c+. jusque là, ça va. dans la voie suivante, 6a, je patine bêtement pour atteindre le troisième clou. josé part poser les dégaines. en second, après un vol, je la sors. limite psychologique, barrière du 6a. josé nous tire un deuxième 6a. que je fais en second sans réelle difficulté. j'aurais sûrement pu le faire en tête... j'ai la flemme. josé poursuit l'échelle des cotations... moi, je ramone dans un 5b. et puis la mi-journée étant bien passée, notre falaise devient soudain la cible d'un nombre incroyable de grimpeurs du dimanche. il y fait bon, à l'abri du vent, au soleil, on est loin de la fraîcheur de rigueur à cette époque. mais la foule est là et bien là, il est grand temps de changer de secteur. nous nous translatons un peu vers l'est sous un ciel bleu encre, vers « mur de l'hiver ». plus de vent, moins de monde. un seul 5c. occupé. je patiente. en attendant, josé se fait un petit 6b en moulinette. ma voie se libère. je fonce dedans. très belle. puis ça en sera terminé pour ce jour-là, il fait encore jour, mais nos amis italiens sont appelés par quelques heures de route pour regagner leurs pénates milanaises. pas facile de quitter un coin pareil. j'ai trop traîné et tergiversé, un petit manque me titille. bah, ce sera pour la prochaine fois, car prochaine fois il y aura ! d'autres images... les photos de josé. par guillaume publié dans : montagne ajouter un commentaire    commentaires (5)    recommander mercredi 20 décembre 2006 paris rive gauche, enfin... on l'attendait depuis tellement longtemps, ce nouveau bâtiment, futur toit de mon labo. la commission sécurité l'a visité la semaine dernière, pour rendre son verdict : favorable. ce n'était pas un : c'est tout bon, vous pouvez investir les lieux sans problèmes !, c'était plutôt un : bon, éventuellement vous pouvez y aller, mais on ne se mouille pas, nous, hein, on ne sait jamais... bref, pour nous c'était du pareil au même. ça fait plus de six mois qu'on attend ça, alors, favorable, c'était parfait. mardi 12 décembre, en revenant de déjeuner, il faisait nuit dans mon couloir à jussieu, une sourde odeur de crâmé régnait, le switch, ce truc permettant de dispatcher le réseau, venanit de rendre l'âme dans un flot d'étincelles. comme nous devions déménager la semaine suivante, rien ne fut fait pour réparer ça. donc, mardi après-midi, j'ai fait mes cartons. j'ai rangé mon bureau. et puis je suis allé bosser chez moi. hier, mardi 19 décembre, j'ai pris le rer jusqu'à bibliothèque, et m'en suis allé, à pieds, jusqu'au bâtiment condorcet, qui abrite désormais l'apc, mon labo. je n'avais encore jamais mis les pieds dans ce quartier en pleine croissance verticale. des grues ici et là agrémentent le paysage. j'avais répéré sur mon plan où se trouvait, à peu près, le bâtiment condorcet. parce que mon plan ne connaît pas la rue alice domon et léonie duquet. mappy non plus, d'ailleurs. heureusement, le bâtiment est rouge brique, on le voit de loin. je le trouve sans difficulté. mon futur collègue de bureau est là. nous entrons dans les entrailles de l'avenir. l'ascenseur est déjà taggué. bureau 402a. quatrième étage, angle sud-ouest. bout d'un couloir mal éclairé, coin sordide. porte fermée, normal. au passage on récupère un autre collègue, puis rendez-vous dans le hall de montage pour aller récupérer les clefs. le sous-chef du labo nous conduit dans un bureau du bâtiment d'à côté, les grands moulins, où il faut montrer patte blanche pour entrer (on n'y pénétre donc pas comme dans un moulin). là, carte d'ídentité et formulaire à remplir et signer, nous ressortons avec nos clefs. direction notre futur bureau. une grande pièce dans l'angle du bâtiment. quatre fenêtres, deux petites, une grande. pas vraiment de vue, d'un côté, les murs des bâtiments de la rue d'à côté, de l'autre, encore un coin de lumière mais d'immenses grues se dressent en contre-jour sur le soleil couchant, gigantesques araignées agrippées sur des murs dont l'altitude atteint déjà notre quatrième étage. bientôt, la lumière naturelle va s'éteindre de ce côté-là également. a priori, nous ne serons pas gênés par le soleil. pourtant les fenêtres sont ornées de stores. des stores que l'on ne peut pas enlever, qui sont dépliés en permanence puisque ils sont incorporés aux fenêtres entre deux couches de verre. un bouton permet d'actionner manuellement l'angle des lamelles. heureusement on peut quand même ouvrir les dites-fenêtres. en débarquant dans notre bureau, on ne trouvait que deux prises électriques et deux prises réseaux, toutes d'un seul côté, et encore du mauvais côté. normal, il fallait lever le nez : tout se trouve en l'air, sur les deux travées de néons. dans le provisoire, les fils vont donc pendouiller du plafond vers nos machines. la pièce est également dotée d'un évier de chimiste, et d'une douche ouverte sur le monde. je me vois bien prendre ma douche en arrivant le matin, tout transpirant après m'être tapé mes trente bornes de vélo, juste à côté de mon collègue ! cette pièce était initialement prévue pour abriter une salle de manip... va falloir y faire quelques retouches pour nous abriter nous. en tout cas, mes cartons sont déjà là, le mobilier aussi, un bureau, un fauteuil qui ne couine pas encore, et une armoire pour ranger mes bouquins. le tout, neuf ! après avoir défait mes cartons, je m'en suis allé, en marchant dans ce nouveau quartier, vers la bibliothèque nationale, sur le boulevard qui longe la seine, rive gauche. je suis plutôt optimiste, le quartier va avoir besoin de quelques temps et d'un peu de patience pour trouver ses marques, quelques années pour voir s'achever les travaux, mais ça devrait être pas mal. une bande de jeunes a déjà envahi l'esplanade devant les grands moulins pour faire du skate. bâtiment des grands moulins dont le fronton côté seine est orné de loupiotes qui passent du blanc ou rouge dans les lueurs crépusculaires. ces architectes, ils ne peuvent s'empêcher de mettres des fioritures inutiles un peu partout. fioritures qui vont mal vieillir, forcément, nous ne sommes pas dans une société du durable, mais de l'instantané. alors, l'état des bâtiments dans un an, deux ans, dix ans, trente ans, qui s'en préoccupe ? à part ça, ma foi, quand les étudiants de l'université paris 7 nous aurons rejoint là, ça mettra un peu de vie. le bâtiment condorcet abrite les laboratoires de physique de l'université paris 7, ainsi qu'une partie des enseignements de l'ufr de physique. il a curieusement été nommé « condorcet ». curieusement, car nicolas de condorcet était plutôt un mathématicien du siècle des lumières... certes il s'agit d'un contemporain de denis diderot, dont l'université paris 7 porte le nom, et les physiciens ne couraient visiblement pas les rues à cette époque... plus étrange, à mon sens, c'est l'adresse de ce bâtiment : rue alice domon et léonie duquet. dans le genre adresse à rallonge, on ne fait pas mieux. mais qui étaient donc cette alice domon et cette léonie duquet ? d'après wikipédia, ce sont deux religieuses françaises, missionnaires en argentines, et assassinées lors de la dictature dans les années 1970. leurs restes ont été retrouvés récemment, dans une fosse commune dans un patelin pas très loin de buenos aires. bon. pourquoi pas. on hérite ainsi d'un bâtiment de physique qui a le nom d'un mathématicien, et dont l'adresse honore des religieuses... encore un coup du paradoxe ambiant ? heureusement que l'université denis diderot se targue d'être pluridisciplinaire ! par guillaume publié dans : paris ajouter un commentaire    commentaire (1)    recommander vendredi 15 décembre 2006 2009 : année internationale de l'astronomie pour la première fois en 1609, un homme tournait une lunette grossissante vers le ciel. cet homme, c'était galilée. avec ce modeste instrument, il fit des découvertes extraordinaires : les montagnes de la lune, les satellites de jupiter, les tâches sur le soleil, les étoiles de la voie lactée,... qui révolutionnèrent notre vision du cosmos. pour fêter cet évènement dignement, l'union astronomique internationale, qui regroupe les astronomes et astrophysiciens de par le monde, a décidé de faire de 2009 l'année internationale de l'astronomie, sous l'égide de l'unesco. bien entendu ce n'est pas tout de suite, et j'aurais certainement l'occasion de vous en reparler. ce sera l'opportunité pour le plus grand nombre d'accéder à quelques mystères de la voûte céleste, d'aller y voir dans les plus grands télescopes, peut-être, des moins grands, c'est sûr, l'occasion de rencontrer des chercheurs, des astronomes amateurs, qui parleront de leur passion pour les merveilles célestes avec le sourire en coin et cet éclat particulier dans le coin de l'œil. ce sera une manière de célébrer la plus ancienne des sciences ; car de tout temps l'homme s'est tourné vers le ciel étoilé et a cherché a en appréhender les mystères. une façon de s'orienter dans le temps (les cycles solaires, saisonniers, lunaires...) et dans l'espace (la hauteur des étoiles dépend de la latitude). une science qui, chez nous, n'est même pas enseignée à l'école, il faut attendre l'université pour avoir des cours d'astronomie. bref. l'occasion de faire descendre le ciel de son piédestal. à bientôt. par guillaume publié dans : science ajouter un commentaire    commentaire (1)    recommander jeudi 14 décembre 2006 the dead heart en furetant dans les rayons librairie de la fnac, je suis tombé sur cul-de-sac, un petit polar qui avait l'air sympa, par douglas kennedy. son premier roman, en fait, publié depuis belle lurette. plus loin, je suis tombé sur le rayon des livres en anglais, et il y était, the dead heart. j'ai lu la première page pour voir si je comprenais quelquechose, et je l'ai embarqué. il était temps que je me remette à l'anglais. à lire de temps en temps en anglais. ainsi fut fait. j'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire. mais comme ça se lit néanmoins assez bien, j'ai persévéré, et j'avais du mal à lâché le bouquin, passé le premier tier. ça commence comme un road book, un journaliste américain un peu paumé, nick, en quête de lui-même, décide d'aller se balader en australie après avoir été fasciné par une carte des immensités vides du continent (« it was unliked any map i'd ever seen: an island the size of america with only one road crossing its vacant midsection and one road circumnavigating the entire continent »). point de départ, darwin, une petite ville situé au nord de l'australie. de là, après avoir acheté un mini-van à une famille d'allumés, il prend le chemin du sud-ouest. un accident de kangourou, une douche à dix dollars plus tard, et quelques centaines de kilomètres plus loin, c'est l'arrivée à kununurra. après un peu de repos, c'est à nouveau le départ, direction sud-ouest, vers broome. à ce propos, je nourris quelques doutes sur la géographie de l'auteur. pour aller de kununurra à broome, nick dit aller vers l'est. or d'après mon atlas, ces deux villes sont sur la côte nord-ouest, donc, il devrait aller au sud-ouest. vers l'ouest, quoi... m'enfin... on doit pas avoir la même carte, lui et moi... avant de poursuivre, petit arrêt à la station service à la sortie de la ville. la dernière avant 400 kilomètres... mieux vaut faire quelques réserves. c'est alors qu'elle pointe le bout de son nez, angie l'autostoppeuse. angie qui a quelques idées derrière la tête, n'en déplaise à nick. angie qui vient d'un petit village fantôme en plein milieu du bush, dans le désert, à 700 kilomètres de la première habitation, en plein milieu du dead heart, le cœur de l'australie... et c'est là que nick va se retrouver, sans avoir rien demandé à personne, et de surcroît marié contre son gré. comme quoi, faut pas coucher avec n'importe qui... perdre la tête un instant, et se réveiller en plein cauchemar. eh oui, wollanup est un village qui vit en dehors du monde, et de ses règles ! la communauté y survit grâce à une usine de confection d'aliments pour animaux, à partir des 'roo (kangourous), les seules bestioles que l'on trouve là-bas... ce que l'on appellerait non pas un polar mais plutôt un thriller. le genre de bouquin qu'il vaut mieux éviter avant d'aller en vacances en australie, ce n'est pas précisément un produit promotionnel du syndicat d'initiative du pays des kangourous ! parce que le dead heart, ce n'est pas exactement le rêve... exotique, peut-être, mais un cauchemar exotique ! par guillaume publié dans : littérature ajouter un commentaire    commentaire (1)    recommander mercredi 13 décembre 2006 les infiltrés un (autre) film sur la mafia par martin scorcese, mais j'ai souvent un peu de mal avec ce genre (re-re-re-re-revu à toutes les sauces), cette fois-ci, j'ai trouvé le scénario plutôt original (et pourtant, ce n'est qu'un remake d'un film hong-kongais, mou gaan dou - infernal affair (2002) par wai keung lau et siu fai mak), avec des acteurs époustouflants. celui qui m'a le plus impressionné, c'est bien entendu jack nicholson, absolument grandiose en parrain de la pègre bostonienne. et léonardo di caprio a quitté ses mièvreries habituelles pour enfin devenir un grand acteur ! matt damon, a un jeu plus conformiste, une marge de manœuvre peut-être moins grande pour camper son personnage, qui se retrouve avec moins de relief que ses deux comparses. l'histoire, vous la connaissez, elle est à peu près contenue dans le titre. une même promo de jeunes frais et moulus de l'école de police héberge à la fin une future taupe de la police chez le mafioso local, et une taupe du-dit mafioso dans la police. d'où le titre. qui dénote quand même avec le titre original : the departed, dont la traduction littérale donne : les défunts, avec une connotation religieuse. encore que ce titre-là aurait peut-être tendance à déflorer la fin avant l'heure. encore que, j'eu beau réfléchir aux fins diverses et variées que mon esprit pouvait pondre en fonction de l'avancement de l'histoire, le suspense reste entier ! ceci étant, je ne sais pas pourquoi, mais il semblerait que le jus de canneberge (et non de groseille comme le sous-titrage de cranberry juice le laisse prétendre) soit un truc de lopettes, ou plus exactement un breuvage que boivent les femmes pendant leurs règles, outre-atlantique. car quand l'infiltré will commande un jus de canneberge dans le bar attitré du parrain local, son voisin lui demande illico s'il a ses règles. évidemment, il se prend un pain sur la gueule la seconde d'après ! et alors ? moi aussi je préfère largement un jus de canneberge à une bière bien virile. jus de canneberge, soit dit en passant, qui permet au jeune infiltré de « faire ses classes » et d'approcher ainsi le grand chef. un grand polar mené de main de maître qui me réconcilie avec scorcese, parce que si j'avais bien aimé cape fear, un thriller avec un robert de niro à foutre les chocottes (déjà un remake), depuis, ben, le père scorcese, c'était pas ça, à mon goût, tout au moins. casino ne m'a pas laissé des souvenirs impérissables, kundun non plus, je n'ai pas aimé gangs of new york, et the aviator, je ne l'ai pas vu... par guillaume publié dans : cinéma ajouter un commentaire    commentaires (3)    recommander lundi 11 décembre 2006 shortbus shortbus, de l'américain john cameron mitchell, est un film original qui a l'idée incongrue de passer dans mon cinéma préféré. je suis allé le voir, et si je savais vaguement quel en était le sujet, la première surprise vint du fait que j'eu droit à une capote en cadeau avec mon billet d'entrée, la deuxième surgit sous la forme d'une annonce en début de séance, comme quoi un sexologue avait été invité pour débattre en fin de projection. je commençais sérieusement à me demander où j'avais mis les pieds. mais pourquoi pas, après tout les occasions sont rares de parler de sexualité, le sujet reste bien tabou dans nos sociétés, même si ça s'arrange petit à petit. on n'efface pas deux millénaires de christianisme puritain d'un revers de la main. la troisième surprise fut le film lui-même. ou plutôt le début du film, où les images relèvent quasiment de la pornographie. avec malgré tout un côté artistique qu'une fois la surprise passée, on peut finalement apprécier ! ce sont néanmoins des images que l'on a pas l'habitude de voir dans le cinéma « classique ». le sexe, quelque soit le forme qu'il revêt, peut aussi être un prétexte artistique. l'éjaculation relèverait ainsi de l'art, à l'instar de l'expressionnisme abstrait de jackson pollock ! ça commence donc sur les chapeaux de roue, puis ça se calme. un peu. pour rentrer dans l'histoire. les histoires. celle de sofia, sexologue frigide en quête de l'orgasme, celle de jamie et james, les homos, james est suicidaire et fait tout pour le cacher à son ami en lui dégotant un nouveau petit copain, celle de séverin, dominatrice au style gothic, mais avec quelques troubles identitaires... tout ce beau monde se retrouve au shortbus, un établissement où tout un chacun, homos, hétéros, peut venir discuter de tout et de rien, se raconter, draguer, se rencontrer, et... baiser ! et comme l'explique le propriétaire du lieu à une nouvelle recrue, montrant d'un geste ample de la main une salle où les corps s'emmêlent, « c'est comme dans les années soixantes, mais avec l'espoir en moins... » le tout est montré sous un côté décalé : on ne rit pas à gorge déployée, mais les situations sont souvent cocassent et le pathétisme des personnages fait que l'on a tendance à rire jaune. de fait l'atmosphère qui se dégage de ce film, est une atmophère un brin tristoune, comme si la sexualité était une contrainte de l'existence plutôt qu'un de ses principal plaisirs. je ne sais pas si cela reflète un mal-être des temps modernes, mais j'ai le sentiment, sans pour autant l'avoir vécu, que la sexualité des années soixante, par exemple, était plus débridée, plus joyeuse. il est probable que les années sida y soient pour quelquechose. le manque de communication, aussi. on baise, mais on ne se parle plus, on ne communique plus. dans le film, qui se passe à new york, la grande panne d'électricité est le prétexte pour remettre un peu de convivialité et de gaieté dans les rapports humains, et en particulier dans leur sexualité. et oui, dans les années soixantes, certes le sida n'avait pas encore été inventé, mais internet n'existait pas et la télé restait marginale. on se parlait encore... et on baisait dans la bonne humeur ? évidemment, mitchell n'évoque le sexe que par certains des problèmes qu'il génère, au final. il est donc normal, quelquepart, que l'ambiance générale soit quelque peu morose. problèmes dont le sexologue intervenant en fin de projection a confirmé la réalité. en particulier l'anorgasmie, qui est une des principales causes de consultation d'un sexologue par les femmes. d'ailleurs il semblerait d'apres certains sondages que près de trois-quart des français, femmes ou hommes, ne seraient pas pleinement satisfaits de leur sexualité. et la plupart des troubles sexuels sont d'origine psychologiques. ceci étant, la sexualité, ce n'est pas inné, ça s'apprend, en particulier avec un travail sur soi-même. peut-être est-ce le décalage provoqué par un certain « standard » véhiculé par les media de toute sorte, qui créer une atmosphère d'insatisfaction croissante. de fait, la sexualité représente une grande part de notre vie, finalement, alors autant essayer de la réussir au mieux ? un film qui brise des tabous, qui met le sexe au rang d'œuvre d'art, pourquoi pas ? il est peut-être temps de sortir de notre coquille... parlons-en ! par guillaume publié dans : cinéma ajouter un commentaire    commentaire (1)    recommander garder le fil... trois possibilités : vous inscrire à la lettre (newsletter) ci-dessous, vous recevrez un couriel à la parution de chaque nouvel article utiliser le fil rss pour suivre l'évolution de ce blog. pour ce faire, avec le navigateur firefox, vous pouvez utiliser l'extension sage. furetez ici au gré de vos envies... parfois, y'a du nouveau ! (au passage vous noterez qu'il y a  8  visiteur(s) perdu(s) ici-bas, en ce moment même...) des nouvelles ? inscription à la newsletter quoi de neuf ? caucase - « des cailloux, des cailloux... » vocation astronome - Épisode viii caucase - « droit dans la pente » sous le soleil exactement prix nobel 2007 caucase - « transfert » le nucléaire, pour ou contre ? le mariage de barillon les grandes jorasses au fil des mots où la neige ne fond jamais liste complète tout et rien montagne (34) recherche (7) littérature (34) cinéma (36) échos du bordel ambiant (25) grandes questions (21) science (23) italie (10) au jour le jour (26) histoires (9) voyages (5) musique (4) paris (10) spectacles (4) photo (4) balades (1) enseignement (4) caucase (12) vocation (8) communautés cinéma litterature science montagne liste complète blog humour sur over-blog.com - contact - c.g.u. - rémunération en droits d'auteur avec tf1 network - signaler un abus time : 550ms, 80ms, 21:52:05 debug : cpu : 80 create : 21:52:05

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