calanques de cassis à marseille - plantes du sud
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calanques de cassis à marseille
vendredi 28 février 2003, par christophe berger
pour cette randonnée de six heures, aller seulement, dans le massif des calanques, préparez carte, eau, nourriture, et des bonnes chaussures de marche. le chemin n’est pas de tout repos, caillouteux, quelquefois raide.
c’est une magnifique occasion de découvrir ce massif calcaire impressionnant, et sa flore. s’abstenir de juin à septembre, afin d’éviter la chaleur et l’excessive fréquentation touristique.
le chemin est parfois escarpé !
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un peu de géologie
c’est un puissant massif de calcaire biodétritique blanc de 250 à 450 m. d’épaisseur, formé par accumulation de couches successives, sous les eaux venues de l’atlantique, qui recouvraient alors la région il y a des millions d’années. il s’étend de la ciotat jusqu’à marseille.
ancienne carrière de calcaire.
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la végétation masque les blessures.
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l’émergence de cet énorme plateau se fait vers 100 millions d’années. les calanques sont d’anciennes vallées creusées par érosion de la roche calcaire.
au quaternaire, il y a 2 millions d’années, la provence bascule vers l’ouest, ce qui entraîne l’envahissement des golfes de marseille, la ciotat, bandol, et l’invasion des calanques par la mer. celles-ci se prolongent d’ailleurs aujourd’hui sous l’eau.
entre -80 000 et -100 000 ans, l’eau marine était plus basse de 100 m., d’où la présence de grottes autrefois fréquentées par les hommes préhistoriques, et aujourd’hui immergées.
les falaises calcaires sont minées par l’érosion karstique, par l’action dissolvante de l’eau, ce qui a entraîné la formation de galeries et de ces grottes.
la montée des eaux, plus récente, s’est conjuguée avec l’enfoncement du rivage, pour conduire à l’inondation des vallées, et la submersion de résurgences sous-marines, comme à port-miou.
les paroies des calanques sont sujettes à des éboulements à cause de l’érosion toujours importante.
le point culminant du massif est le mont puget (504 m.) près de sormiou. le cap canaille, à la ciotat, avec ses 392 m., est la plus haute falaise maritime de france.
au milieu de la masse calcaire, la rade de cassis est creusée dans des marnes, et des grès au niveau de la colline du château.
rade de cassis dans la brume matinale.
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un chapelet de calanques
de cassis à marseille, si on s’arrête vers lumigny, le sentier permet de découvrir successivement : port-miou (longue de 1 km), port-pin, en-vau.
départ de la calanque de port-miou.
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première calanque vers marseille.
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et plus loin vers marseille l’oule, devenson, saint jean de dieu, la triperie, sugiton, morgiou, sormiou.
très loin déjà, cap canaille.
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les falaises vers marseille, vues du sentier.
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vue d’un col, avant sugiton.
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les hautes paroies rocheuses, l’étroitesse du chenal, les eaux limpides bleu turquoise, font de certaines calanques des lieux pittoresques.
belle calanque aux eaux turquoises.
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une flore fragile
le sentier traverse une végétation typiquement méditerranéenne de sol calcaire, entre forêt et garrigue.
garrique sur sol calcaire sec.
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garrigue : détail du mélange d’arbustes.
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les grands incendies de 1990 ont malheureusement détruit presque tout de la forêt de pins et de chênes-verts.
survivants des feux de 1990.
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de nombreux pins repoussent néanmoins partout autour des restes de troncs de leur parent, suite à la dissémination des graines par l’action du feu.
pousse vigoureuse des jeunes pins.
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pinus halepensis.
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en de nombreux endroits le long du sentier, on croise des populations de chenilles processionnaires du pin, qui causent de très importants dégâts en broutant les aiguilles sur les arbres, qui s’en trouvent fortement affaiblis. attention : ces chenilles sont urticantes.
chenilles processionnaires du pin.
le feu entraîne aussi la destruction de la matière organique du sol, souvent déjà maigre sur ces roches calcaires, et la surface mise à nue s’offre alors à l’érosion irréversible par les pluies.
après de tels incendies, il faut des dizaines d’années pour retrouver une forêt, et encore ce n’est pas gagné d’avance. une maigre garrigue est le signe d’un milieu fortement dégradé, qui risque de ne jamais retrouver sa fertilité perdue.
la fréquentation touristique très forte de certains lieux aggrave encore plus les dégâts, au point qu’ils peuvent devenir irréversibles.
on admire souvent la beauté de la roche mise à nue, entre les bleus de la mer et du ciel provençal, mais il faut se rappeler le prix écologique à payer pour un tel spectacle.
le pin d’alep (pinus halepensis) domine le paysage. sur le plateau, on trouve le chêne-kermes (quercus coccifera) aux petites feuilles coriaces, le chêne-vert (quercus ilex) qui repousse souvent sous le couvert des pins pionniers, quelques genévriers (juniperus).
quercus ilex : chêne-vert.
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vieux juniperus, "bonsaï" naturel.
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de nombreux arbustes typiques forment des étages bas, comme les cistes (cistus), l’alaterne (rhamnus alaternus), le lentisque (pistacia lentiscus), l’olivier sauvage (oleastre), la filaire (phillyrea angustifolia), la bruyère arbustive (erica multiflora) qui résiste au calcaire, du romarin et de la lavande.
la salsepareille (smilax aspera), attention aux épines, et le chèvrefeuille (lonicera) partent à l’assaut des arbustes.
smilax aspera : salsepareille.
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des plantes vivaces se font remarquer au moment de la floraison, comme le lilas d’espagne (centranthus ruber), une grande euphorbe (euphorbia characias). a certaines époques de l’année, on découvre aussi des plantes, comme des orchidées, dont les bulbes et rhizomes résistent au feu.
euphorbia characias.
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euphorbe : inflorescence.
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dans des vallons, comme à en-vau, on traverse des peuplements de rhus coriaria, arbuste autrefois utilisé pour le tannage des filets de pêche, le frêne à fleur (fraxinus ornus) dans les endroits plus humides.
le massif des calanques est un très bel endroit à découvrir à pied, mais pour éviter de faire deux fois six heures de marche, aller-retour, on peut laisser une voiture à chaque extrémité du parcours. il faut se rappeler que c’est un milieu fragile qu’il convient de respecter, pour ne pas accentuer sa dégradation, et permettre à la nature, quand c’est encore possible, de retrouver un équilibre perdu suite aux incendies.
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